Mike Komisarek se réveille d'un long cauchemar.

Sa pénible association avec les Maple Leafs de Toronto a pris fin cet été lorsque la dernière année de son contrat a finalement été rachetée.

Exit le tumulte de la Ville reine et l'humiliant maillot des Marlies dans la Ligue américaine. Voilà l'ancien défenseur du Canadien prêt à donner un nouveau souffle à sa carrière.

«J'arrive avec les Hurricanes de la Caroline avec la simple intention de me prouver des choses, a expliqué Komisarek. L'atmosphère est très différente de ce que j'ai pu vivre à Toronto. Je veux tourner la page sur cet épisode-là et écrire un nouveau chapitre.»

Que doit-il faire pour retrouver le niveau de jeu qu'il affichait autrefois à Montréal?

«Je dois relaxer et simplement jouer, répond l'arrière de 31 ans. Ne pas trop penser. J'ai eu tendance à trop analyser par le passé et je me laissais déranger par ça.»

Derrière le banc, un visage connu

À l'instar de Ron Hainsey et Andrej Sekera, Komisarek est un vétéran qui se voit donner toutes les chances de se tailler un poste au sein de la brigade défensive des Hurricanes.

Et son nouvel entraîneur-chef sait par expérience de quoi il est capable.

«Je l'ai vu à son mieux lorsqu'il jouait avec Andrei Markov», se souvient Kirk Muller, qui a côtoyé Komisarek pendant trois ans alors qu'il était entraîneur adjoint chez le Tricolore.

«C'est la première fois que je revois Kirk depuis l'époque de Guy [Carbonneau], se souvient Komisarek. Je veux essayer de retrouver un peu de l'esprit que j'avais à l'époque...»

Muller reconnaît que le robuste défenseur a traversé un long désert et qu'un certain travail de mise à niveau s'impose.

«Il a joué auparavant pour deux gros marchés, soit Montréal et Toronto, là où il y a beaucoup de pression, rappelle le sympathique coach des Hurricanes. Sans compter qu'à Toronto, son contrat lui imposait encore plus de pression.

«Il arrive ici et ce type de personnalité nous manque dans le vestiaire. Komisarek est fondamentalement un bon gars, et nous n'avons pas de grandes attentes à son endroit. Il ne faut pas oublier qu'il n'a pas beaucoup joué l'an dernier [seulement quatre matchs avec les Maple Leafs et sept autres dans la Ligue américaine]. Il a besoin de retrouver sa confiance.

«S'il y parvient, avec un peu d'enseignement, on verra s'il peut revenir dans le droit chemin. Tout ce qu'il doit s'efforcer de faire, c'est de se trouver une place parmi nos sept meilleurs défenseurs.»