L'ancien propriétaire des Oilers d'Edmonton est envoyé au vrai banc des pénalités, la prison.

Une juge de Riverside, en Californie, a condamné Peter Pocklington, 71 ans, à six mois derrière les barreaux pour avoir transgressé les règles d'une probation, accordée à la suite d'une condamnation pour parjure en 2010.

Le coloré homme d'affaires canadien a affirmé dans un communiqué, vendredi, qu'il lui fallait «aller de l'avant».

«Ceux qui me connaissent savent également que, tout au long de ma vie, j'ai rencontré et surmonté beaucoup d'épreuves. C'est ce qui m'arrive à nouveau en ce moment. Je suis reconnaissant pour les témoignages de soutien que j'ai reçus de ma famille, de mes amis et de mes associés. L'adversité est un excellent professeur et fait de ceux qui y font face de meilleures personnes.»

Celui qui a investi tant dans le hockey que dans l'industrie porcine et récolté des dettes et la colère des Albertains, évolue dans la controverse et les problèmes légaux depuis des décennies. Pour la première fois, toutefois, il ira en prison.

Le procureur adjoint des États-Unis, Tony Raphael, a affirmé que M. Pocklington devait se rendre aux autorités carcérales le 9 décembre. La juge Virginia Phillips a accordé un délai à M. Pocklington afin qu'il subisse une opération en Floride. Des documents de la cour démontrent qu'il a des problèmes à un oeil et au colon, mais M. Raphael n'a pas précisé la chirurgie attendue.

Hormis ce voyage médical en Floride, M. Pocklington doit rester en Californie. Tout indique qu'il devra porter un bracelet électronique à la cheville, a confié M. Raphael. Une fois sorti de prison, M. Pocklington restera en détention à domicile durant six mois et en liberté surveillée durant l'année et demie qui suivra.

«De toute évidence, ce n'est pas un développement souhaité, mais j'assume l'entière responsabilité de mes actions», a-t-il déclaré. «Je me soumettrai à chacune des conditions de la liberté supervisée.»

Alors que le procureur recommandait une peine de neuf ans de prison, l'avocat de la défense, Brent Romney, a demandé à la juge d'éviter la détention à son client pour qu'il s'occupe de sa femme malade, qui a récemment souffert d'une défaillance cardiaque et porte maintenant un stimulateur cardiaque.

M. Pocklington a publié un communiqué après avoir été condamné, lundi.

«Les événements rapportés m'inquiètent grandement et je m'engage à travailler avec les autorités pour résoudre ces questions de manière à satisfaire la cour», a-t-il écrit.

«Je demanderai toutefois, à mesure que seront dévoilés les détails de ce dossier, d'être jugé sur les faits et non sur le jugement que feront de moi les médias.»

M. Pocklington a été déclaré coupable d'avoir caché à son agent de probation un revenu de 15 000 $, reçu en janvier 2012, alors qu'il était sous le coup d'une probation.

L'ancien propriétaire des Oilers est réputé pour avoir acquis Wayne Gretzky en 1978, puis l'avoir échangé dix ans plus tard aux Kings de Los Angeles, une transaction qui a suscité la colère de nombreux partisans à Edmonton.

Plus tard, croulant sous les dettes, il a vendu l'équipe de hockey à un consortium d'acheteurs locaux et déménagera en Californie.