Marc Bergevin se plaît à répéter que c'est aux jeunes de l'organisation de le forcer à leur faire une place. Brendan Gallagher est là pour en témoigner: peu importe la rareté des postes qu'on croit disponibles, il y a toujours moyen de forcer la main de la direction.

Il l'a fait l'an dernier en causant la surprise au terme du camp.

«Je ne voulais pas regarder la quantité de joueurs sous contrat ou voir si je risquais d'être victime du nombre, se rappelle l'attaquant de 21 ans. Si j'étais assez bon, on me trouverait une place. Il y a toujours une façon d'y arriver.

«Ma perspective n'a pas changé cette année, d'ailleurs. Rien n'est gagné et tout se mérite.»

Outre Brian Gionta et George Parros, qui ne seront pas en mesure de participer au premier match intraéquipe, aujourd'hui, et dont la présence en uniforme n'est pas assurée à l'occasion du premier match de la saison régulière, il y a 12 attaquants en santé qu'on peut s'attendre à voir à Montréal en ouverture de saison. Ce nombre inclut Gabriel Dumont et Ryan White.

Selon Gallagher, les jeunes qui cognent à la porte - qu'ils s'appellent Louis Leblanc, Michaël Bournival ou Christian Thomas - auraient tort de se décourager en faisant ce genre de calcul.

«Je sais que des gars le font, c'est la nature humaine de vouloir consulter les listes, a-t-il convenu. Je me souviens d'avoir regardé la liste des joueurs pressentis pour un poste au sein d'Équipe Canada junior afin de voir où je pourrais me glisser.

«Mais en fin de compte, la seule chose qui importe, c'est de démontrer qu'on peut aider l'équipe à gagner, nonobstant notre âge ou l'endroit où on a] joué auparavant.»

Puissance et rapidité

C'est avec prestance que l'ailier de 5'9 a gagné la faveur de ses patrons au fil de sa première saison. Cité en exemple par ses coéquipiers, l'état-major du CH et au moins un entraîneur-chef d'une autre équipe, Gallagher a terminé deuxième au titre de recrue de l'année.

«Je n'ai qu'une saison dans la LNH. Elle a été correcte, mais il me reste beaucoup à accomplir.»

Une première saison seulement «correcte»?

«Nous avons été éliminés dès le premier tour et nous avons beaucoup de choses à apprendre de cela», précise-t-il.

Gallagher a continué de travailler cet été sur la puissance du bas de son corps ainsi que sur sa rapidité. Pour y arriver, il s'est une fois de plus soumis aux rigueurs des entraînements de son père, qui ne l'a jamais ménagé par le passé.

«C'était le fun de retourner à la maison... mais j'étais aussi très content de m'en aller à la fin!»

En revenant à Montréal, Gallagher a une fois de plus défait ses valises chez Josh Gorges. Eh oui, il retournera habiter chez le vétéran défenseur cette saison.

«Je m'attendais à déménager, mais quand on s'est retrouvés cet été, il m'a offert de revenir chez lui, alors j'ai accepté.»