Daniel Brière le dit lui-même: sa saison 2013 n'a pas été particulièrement heureuse. Il y a eu des blessures, des doutes, une production à la baisse... et finalement un rachat de contrat par le club qui l'employait depuis 2007, les Flyers de Philadelphie.

Bref, c'est un nouveau départ pour Brière, et selon lui, ça ne pourra pas être pire que la saison dernière.

«Y'a pas de doute dans mon esprit, je peux jouer pas mal mieux que ça, a-t-il expliqué hier, lors de l'ouverture du camp d'entraînement du Canadien à Brossard. Je n'ai pas de buts précis, mais je sais que je peux faire mieux.

«Je l'ai dit, je me sens comme un jeune qui a gagné à la loterie. Je ne suis pas avec le Canadien pour être seulement un passager. J'ai des attentes, moi aussi.»

Ce qui tombe drôlement bien, car des attentes, il y en a en masse. Il y a les attentes de la direction montréalaise, qui lui a quand même donné 8 millions de dollars sur 2 ans. Il y a les attentes d'un public souvent difficile, qui aura du mal à comprendre si jamais Brière ne joue pas comme Brière, ou s'il offre des chiffres aussi minces que la saison passée, soit 16 points en 34 matchs.

C'est sans oublier les attentes des nouveaux collègues, qui le voient déjà comme un membre important de l'équipe. On met tout ça ensemble, et ça commence à faire pas mal d'attentes...

«Je veux être le joueur que j'étais, capable de faire la différence chaque soir, a enchaîné l'attaquant québécois. Ce n'est pas compliqué: la saison dernière, tout s'est mal passé. Il y a eu le lock-out. Je suis allé jouer en Allemagne pendant ce temps-là, et je me suis blessé. Quand le jeu a repris dans la Ligue nationale, j'avais un retard de deux semaines sur tout le monde. Et il y a eu la commotion cérébrale ensuite... Il y a bien des affaires comme ça qui se sont produites.»

La commotion cérébrale en question, survenue en plein entraînement lorsque Brière a été frappé par-derrière par un coéquipier des Flyers, n'a pas laissé de traces, jure le principal intéressé.

«Les Flyers ont été très corrects, ils se sont assurés de mon état de santé avant que je puisse revenir au jeu. Ils ne m'ont pas demandé de revenir trop rapidement. Quand je suis revenu, j'étais à 100% de ma forme physique. Là, je me sens bien, je me sens encore à 100%. Il n'y a aucun problème avec mon état de santé, et j'ai juste hâte que la saison commence.»

Après six saisons à Philadelphie, Brière, 35 ans, se prépare à ce nouveau départ avec un heureux mélange d'enthousiasme et d'optimisme. Le Canadien qu'il a devant les yeux, ce Canadien que plusieurs estiment encore trop petit, trop frileux, trop fragile et tout et tout, est une équipe qui pourrait causer quelques surprises, selon lui.

«Ce qui me donne confiance, c'est d'avoir déjà affronté ce club-là la saison dernière. Je sais comment sont ces gars-là. On dit que le Canadien est trop petit? Au contraire. Quand il fallait jouer contre eux, je me souviens, on avait toujours un gars dans la face. Il fallait se dépêcher pour faire notre jeu. C'est difficile d'affronter le Canadien. L'une des forces de l'équipe la saison dernière, c'était sa vitesse. J'espère que ce sera encore une force cette saison.»