Stéphane Waite vient de contribuer à une deuxième conquête de la Coupe Stanley en quatre saisons avec les Blackhawks de Chicago et il pourrait devenir un homme très en demande au cours des prochains jours.

Waite est entraîneur des gardiens à Chicago depuis la saison 2003-2004, mais son présent contrat de trois ans expire le 30 juin. S'il n'a pas accepté une nouvelle offre des Blackhawks à cette date, il pourrait offrir ses services à l'équipe de son choix.

L'entraîneur québécois ne ferme par la porte à un retour chez les Hawks, mais il admet du même souffle que d'autres options pourraient s'offrir à lui sous peu. Incluant un nouveau départ au Centre Bell, où le Canadien n'a toujours pas comblé le poste d'entraîneur des gardiens depuis le congédiement de Pierre Groulx, le 3 juin.

«Depuis quelques semaines, le nombre de questions qu'on me pose à propos du Canadien, c'est incroyable, a dit Waite à La Presse, hier, lors d'un entretien téléphonique. Tout le monde veut me parler du Canadien. Je vais devoir penser à tout ça à partir de maintenant.»

Waite, un bon ami du directeur général Marc Bergevin, affirme que la direction montréalaise n'a toujours pas demandé aux Blackhawks la permission de discuter avec lui.

«Si Marc Bergevin s'intéresse à moi, on verra en temps et lieu, mais il ne s'est rien passé pour l'instant. Il me reste encore quelques jours de contrat ici, je ne sais pas ce qui va arriver. Après le match de lundi soir, j'ai parlé avec Stan [Bowman, le DG des Blackhawks]. Je sais que l'équipe a des projets pour moi. Mais je me dois d'analyser les options, et pas seulement le Canadien. Il y aura d'autres options aussi.»

L'entraîneur des gardiens refuse d'en dire plus, mais on peut présumer que sa cote est à la hausse depuis la victoire des Blackhawks en grande finale, lundi soir à Boston. Depuis 2010, il a remporté deux fois la Coupe Stanley, avec deux gardiens différents à sa charge.

Après avoir atteint le zénith il y a trois ans avec le Finlandais Antti Niemi, Waite a réussi le coup avec Corey Crawford, un gardien en qui bien peu d'experts croyaient il n'y a pas si longtemps.

«C'est un peu pour ça que cette deuxième conquête de la Coupe Stanley est plus satisfaisante que la première, a répondu Waite. Parce qu'on a gagné avec un gardien en qui plusieurs personnes doutaient. Corey, moi, je l'ai toujours défendu, je me suis mis la tête sur le billot pour lui. Rien que pour ça, cette victoire-ci est très spéciale. Et il y a aussi la qualité de l'opposition cette fois-ci... En 2010, on n'avait pas affronté des clubs aussi bons que ça. On vient de battre Detroit au deuxième tour, Los Angeles et puis Boston, une équipe incroyable, en finale.

«Pour Corey, ça n'a jamais été facile ici. Il a un style différent; pour lui, un arrêt, ç'a toujours l'air facile, et il peut paraître faible sur un but. C'est le contraire de gars comme Jimmy Howard, Jonathan Quick ou Tuukka Rask, qui ont l'air spectaculaires à chaque arrêt et jamais faibles quand ils donnent un but. En raison de son style, Corey est condamné à la critique.»

Stéphane Waite affirme que son approche «positive» a un peu contribué aux succès de Corey Crawford cette saison à Chicago. «Avec lui, il n'y a jamais eu de place pour les doutes. Même quand il y a eu cette controverse avec sa mitaine lors de la finale... Le lendemain, on a réglé ça assez vite. J'ai sorti des vidéos de lui qui mettaient en vedette ses meilleurs arrêts de la mitaine, pour qu'il n'ait jamais à douter.»

Crawford a cessé de douter, et aujourd'hui, Waite se retrouve en excellente position, même s'il sera sans contrat dans quatre jours. «Rien n'est décidé pour le moment, a-t-il conclu. Je vais discuter de tout ça avec ma famille, et on verra ensuite.»