On peut dire que les Bruins de 2013 ressemblent assez aux Bruins d'il y a deux ans, ceux qui ont offert à Boston une première Coupe Stanley depuis 1972. Sauf qu'il manque bien sûr un gros nom, sacré joueur le plus utile des séries en 2011, bien entendu: un certain Tim Thomas.

Non, Tim Thomas n'est plus là (on ne sait trop où il est rendu, par ailleurs), mais les Bruins, eux, sont encore là, aux sommets, parmi les quatre équipes qui restent au grand tableau des séries.

Et si les Bruins sont encore là, c'est parce que le remplaçant de Tim Thomas a quand même fait quelques gros arrêts en cours de route.

Tuukka Rask, le remplaçant en question, n'a peut-être pas la flamboyance de l'autre, mais sa moyenne de 2,00 en séries et son taux d'arrêts de ,929 viennent rappeler qu'il se tire bien d'affaire, même s'il a de gros patins à chausser.

«Tuukka a été incroyable pour nous depuis le début des séries, a fait savoir le défenseur Zdeno Chara à l'arrivée des Bruins, hier à Pittsburgh. Je crois qu'il avait déjà prouvé tout son talent quand il a pris la place de Tim, la saison suivante. Même quand Tim était notre gardien numéro un, on savait ce que Tuukka était capable de faire. On pouvait miser sur deux très bons gardiens quand on a gagné la Coupe Stanley en 2011, et c'est encore le cas.»

Presque la même équipe

Quand on demande à Chara s'il voit des similitudes entre les Bruins d'aujourd'hui et ceux de 2011, il n'hésite pas longtemps.

«La plupart des gars qui étaient ici il y a deux ans sont encore là... Ce n'est pas un gros secret pour personne, nous n'avons pas vraiment eu à effectuer de grands changements au sein de notre alignement.»

L'entraîneur Claude Julien, lui, trouve que c'est un peu particulier que de retrouver les quatre derniers champions en titre dans ces finales d'association.

«On sait tous combien la parité est forte dans cette ligue, a-t-il dit. Alors c'est spécial de revoir ces quatre équipes. De la façon dont la ligue est faite, ce n'est pas facile de retourner au sommet comme ça.»

Julien n'est pas du genre à faire des prédictions, mais il reconnaît que le club qu'il a sous la main ressemble au club champion d'il n'y a pas si longtemps. Reste à voir si le résultat sera identique...

«Plusieurs joueurs de 2011 sont encore avec nous, a fait valoir Julien. Mais on est aussi une équipe différente. Ce que j'aime, et le plus gros parallèle qu'on peut faire avec 2011, c'est dans notre approche. On aborde nos matchs de la même façon qu'on le faisait il y a deux ans. C'est ce qui fait notre succès.»