Le repêchage de la LNH qui aura lieu le 30 juin prochain s'annonce prometteur en raison de la qualité des espoirs. Pourtant, au sommet de la pyramide, l'Avalanche du Colorado et les Panthers de la Floride ne sont pas fermés à l'idée d'échanger leur premier choix.

Dès sa première conférence de presse à son arrivée en poste chez l'Avalanche, Patrick Roy a dit qu'il était prêt à écouter les offres.

«Il apprend vite !» a lancé Dale Tallon, le directeur général des Panthers de la Floride. L'homme originaire de Rouyn-Noranda a avoué vendredi qu'il n'était pas assuré lui non plus de choisir au deuxième rang.

«J'aime cette période de l'année où se joue une sorte de partie de poker, a dit Tallon. C'est toujours intéressant de voir ce que les autres équipes sont prêtes à payer.

«J'ai eu quelques petites conversations cette semaine et l'on m'a demandé si j'étais disposé à échanger mon premier choix. Faites-moi une offre ! En vérité, c'est un long processus qui s'amorce et qui ne va se terminer qu'une minute avant qu'on ne fasse notre sélection.»

En marge du «Combine» de la LNH, le DG des Blue Jackets de Columbus Jarmo Kekalainen a réitéré qu'il était lui aussi ouvert à se départir de l'un des trois choix de première ronde qu'il détient en vue de l'encan de la fin juin.

Les Blue Jackets ont vu la porte des séries éliminatoires se refermer sur leur nez cette année et seront assurément à la recherche d'une aide plus immédiate afin que la même situation ne se reproduise pas l'an prochain.

Les Flames de Calgary, qui comptent eux aussi sur trois choix de première ronde, pourraient faire un calcul semblable.  

Cinq joueurs au sommet, et non trois

Il est de bon ton de dire que Seth Jones, Nathan MacKinnon et Jonathan Drouin forment le trio de tête en vue du repêchage. Mais Dale Tallon indique qu'un ou deux autres joueurs mériteraient tout autant d'être considérés.

Le centre finlandais Aleksander Barkov, qui a réécrit le livre des records pour une recrue dans la Ligue d'élite de Finlande, sera assurément à surveiller. On peut aussi souligner le nom de Valeri Nichushkin, dont l'alliage de gabarit et de vitesse fait saliver les recruteurs.

«Les cinq meilleurs espoirs se glisseraient tous très bien au sein de notre formation», a constaté Tallon.

Vingt-neuf autres équipes pourraient dire la même chose !

Jones, MacKinnon et Drouin font l'impasse sur les tests

Après quatre journées d'entrevues, le Combine de la LNH s'achève en fin de semaine avec les tests physiques auxquels est soumis la centaine d'espoirs invités à Toronto.

Jonathan Drouin a décidé jeudi avec son agent qu'il valait mieux renoncer à ces tests.

«Il y avait une part de danger, car je n'ai pas soulevé de poids depuis trois mois, a expliqué l'ailier des Mooseheads. Ce n'est pas le temps de pousser la note et de risquer de me blesser.

Seth Jones et Nathan MacKinnon ont eux aussi décliné.

«J'ai joué mon dernier match dimanche et je n'ai pas eu le temps de me préparer, a justifié Jones. De plus, j'ai une ou deux petites blessures que je soigne en ce moment.»

Si, par le passé, ces tests ont permis à certains joueurs de démontrer qu'ils avaient un VO2 Max hors du commun, ou encore à Alex Galchenyuk de démontrer sur le vélo stationnaire qu'il était bien remis de son opération au genou, ils n'ont que peu d'incidence sur l'opinion des équipes.

«Faire du vélo stationnaire et lever des poids n'influencera pas leur carrière, la rondelle ne pèse pas aussi lourd», a commenté le coloré Tallon.

Impressionnants en entrevue

Aux yeux du DG des Panthers, les entrevues avaient davantage de valeur.

«Depuis que je participe à cet exercice, c'est le meilleur groupe que j'ai eu l'occasion de voir en entrevues, a dit Tallon. Les jeunes étaient honnêtes, réalistes, et n'hésitaient pas à admettre leurs lacunes et à parler de leurs forces. C'était très plaisant.»

Cette opinion semble partagée par de nombreux participants à ce Combine.

«Ça fait deux ou trois ans qu'on les prépare aux contextes d'entrevues», explique l'agent Pat Brisson, qui pourrait voir ses poulains Seth Jones et Nathan MacKinnon être choisis premier et deuxième cette année.

«On leur fait faire plein de choses, comme des sketchs, simplement pour que leur personnalité ressorte. Les dépisteurs s'étonnent de voir à quel point ils sont bien préparés. Ce n'est plus comme avant...»