La vitesse et le dynamisme qui ont fait de Jaromir Jagr l'un des meilleurs joueurs de la LNH se sont envolés. Même sa célèbre crinière qui flottait au vent derrière son casque protecteur est disparue il y a des lunes.

Mais sa passion pour le hockey est toujours la même.

Il devra maintenant l'exprimer à Pittsburgh, la ville où il a remporté la coupe Stanley à ses deux premières saisons. Plus de deux décennies plus tard, l'ailier droit de 41 ans peut aider les Bruins de Boston à savourer leur deuxième conquête de la coupe Stanley en trois saisons.

Ils devront d'abord maîtriser la puissante attaque des Penguins en finale de l'Association Est. Les deux premiers matchs seront présentés à Pittsburgh, tandis que l'horaire des matchs de la finale de l'Association Ouest sera déterminé après la conclusion des deux séries en cours, mercredi.

«Je ne me souviens pas de m'être retrouvé dans cette position», a admis Jagr après la séance d'entraînement mardi. «Ça n'arrive pas souvent et les joueurs devraient le réaliser. On ne participe pas aux séries éliminatoires automatiquement, et on ne se rend pas systématiquement dans le carré d'as de la ligue.»

Jagr n'avait que 18 ans à sa saison recrue en 1990. Il faisait partie des Penguins lorsque ceux-ci ont éliminé les Bruins en six matchs en finale d'association. Un an plus tard, les Penguins ont balayé les Bruins au même niveau, remportant le premier match grâce au but de Jagr en prolongation. Les Penguins avaient alors soulevé les deux premières coupes Stanley de leur histoire.

À cette époque, il ne songeait pas à la longévité de sa carrière professionnelle.

«Je ne crois pas qu'on puisse penser à ça», a-t-il dit, mais «si tu aimes quelque chose, alors sa nature n'est pas importante. Si tu aimes ton travail, si tu aimes ta femme, ou quelqu'un d'autre ou quelque chose, alors tu voudras y passer tout ton temps. En conséquence, moi, j'aime ce sport. Donc, aussi longtemps que je pourrai jouer, je voudrai jouer. C'est la raison pour laquelle je joue. J'adore ça.»

Et qui aurait dit un jour qu'il porterait l'uniforme des Bruins et qu'il affronterait l'équipe qui l'a repêché en finale d'association des années plus tard?

«Je ne pense pas que quelqu'un m'aurait dit ça», a répliqué Jagr en riant. «J'avais 18 ans à l'époque et je ne pensais pas à l'avenir. Je me disais plutôt «Qu'est-ce que je fais demain?» et non «Où est-ce que je vais être dans 20 ans?'.»