Brad Richards aimerait poursuivre sa carrière avec les Rangers de New York. Cette décision, qui était la sienne il y a deux étés, ne lui appartient plus désormais.

L'ex-joueur de centre étoile a accompagné ses coéquipiers des Rangers, lundi, tandis qu'ils nettoyaient leur casier respectif après leur décevante élimination en cinq matchs aux mains des Bruins de Boston en demi-finale de l'Association Est. Ce résultat est d'autant plus crève-coeur pour Richards qu'il été contraint de regarder les deux derniers matchs de la série à partir de la passerelle.

Sa production offensive n'était tout simplement pas suffisante pour qu'il puisse demeurer dans la formation partante. On est loin de juillet 2011, tandis que le joueur de 33 ans ratifiait un contrat de neuf saisons d'une valeur de 33 millions $US à titre de joueur autonome sans compensation.

«Tout dépend de l'équipe et de la production de l'équipe, et ce fut problématique», a convenu l'entraîneur-chef des Rangers John Tortorella à propos de Richards, avec qui il a remporté la coupe Stanley en 2004 chez le Lightning de Tampa Bay. «Ça ne nuit pas seulement à Brad, mais surtout à l'équipe.»

«Il n'est pas responsable de tous les déboires qui nous ont affectés. Quand nous retranchons un gars que nous pensions qui allait produire, ça fait mal à l'équipe. Nous tentons simplement de nous améliorer, car d'autres gars prennent sa place, essaient de générer quelque chose, et au bout du compte nous voulons que ce club de hockey connaisse du succès.»

Les Rangers sont demeurés en vie contre les Bruins lors du match no 4, le premier de la série sans les services de Richards. Ils n'ont pu répéter leur performance deux jours plus tard, et ont été éliminés à l'extérieur.

«Quand ça se produit, tu ne comprends pas vraiment pourquoi», a dit Richards à propos de la décision de le clouer à la passerelle. «Ce n'était tout simplement pas une bonne saison.»

L'avenir de l'ex-joueur de l'Océanic de Rimouski avec les Rangers est désormais incertain. Ils pourraient choisir de racheter les sept dernières années de son contrat. Chaque club de la LNH a l'option de racheter deux contrats avant la saison prochaine, ou celle de 2014-15.

Un rachat coûtera les deux tiers de la valeur totale des années restantes au contrat - cette somme sera versée de façon égale pendant le double des années restantes au contrat - et sera déduit de la part des joueurs dans les revenus générés par la ligue, mais pas dans la masse salariale de chaque équipe. Racheter le contrat de Richards coûterait donc 24 millions $ aux Rangers, étalés sur 14 ans.

«Je n'ai pas joué les deux dernières rencontres de la saison», a rappelé Richards. «J'ai accepté l'offre afin d'être un Ranger pour un bon bout de temps, et non un an et demi. Donc j'espère que ça fonctionnera.

«Mais je comprends la situation. Je veux juste jouer au hockey. C'est tout ce qui me préoccupe.»

Tortorella a assuré que peu importe ce qui se produira, sa relation avec Richards ne changera pas, ni ne sera entachée.

La décision finale dans ce dossier risque cependant de revenir au directeur général des Rangers Glen Sather. L'équipe devrait tenir une réunion interne vers la fin du mois de juin.