Ça n'avait aucune raison de se prolonger davantage. Tout au long de la série, les Bruins de Boston ont démontré leur supériorité sur les Rangers de New York, et ils l'ont officialisé samedi avec une victoire de 3-1, samedi au TD Garden.

Après avoir disposé des Blue Shirts en cinq rencontres, les hommes de Claude Julien ont donc rendez-vous avec les Penguins de Pittsburgh pour la finale de l'Association de l'Est.

« Quand je pense à notre septième match face aux Maple Leafs de Toronto, alors qu'il restait huit minutes à jouer, ç'aurait été difficile de nous imaginer dans la situation dans laquelle on se retrouve maintenant », a commenté Gregory Campbell, auteur de deux buts dans la victoire.

« Mais nous avons du caractère, de l'expérience et du leadership, et je crois qu'on mérite tout à fait d'être là. »

Avec les Rangers en avance 1-0, la recrue des Bruins Torey Krug a inscrit un quatrième but à ses cinq premiers matchs en séries, du jamais vu pour un défenseur depuis l'expansion de 1967, selon l'Elias Sports Bureau.

« Le calme qu'il a en possession de la rondelle est incroyable, a commenté Dennis Seidenberg, qui revenait au jeu après une absence de deux semaines. Krug patine bien et il prend d'assaut les zones qui lui sont ouvertes. Et vous avez vu ses tirs sur réception lors des deux derniers matchs. C'était des tirs parfaits. »

« Il faut que je fasse ce genre de chose si je veux rester dans cette ligue, a rétorqué Krug. Si je ne crée pas un impact en zone offensive, on ne me gardera pas. »

Soirée difficile pour Hamrlk

La profondeur des deux équipes a pesé dans la balance tout au long de la série, et encore dans ce cinquième match. Si les Bruins ont pu faire appel à Krug pour remplacer Andrew Ference, les Rangers, eux, se sont tournés vers le vétéran Roman Hamrlik pour combler la perte du défenseur Anton Stralman dans le troisième match.

Or, s'il s'agit de séries de rêve pour Krug, la rencontre a été un cauchemar pour Hamrlik. L'ancien du Canadien a fait cadeau de deux rondelles sur une même séquence, et le quatrième trio des Bruins, qui n'en demandait pas tant, en a profité pour marquer ce qui allait s'avérer le but gagnant.

Hamrlik, qui a disputé quatre saisons avec le Canadien entre 2007 et 2011, a peut-être joué son dernier match dans la Ligue nationale.

« Ça a été une saison très difficile pour moi. Si je reçois une offre de contrat d'un an, j'aimerais probablement continuer à jouer, mais si ce n'est pas le cas, je vais avoir un long été pour penser à ce que je vais faire. »

Hamrlik a été limité à six présences dans toute la rencontre et il n'a pas joué après sa bourde.

On a déjà hâte

Les Bruins et les Penguins ne se sont pas rencontrés en séries depuis 1992. Les Penguins, qui allaient suite gagner la Coupe, avaient balayé les Bruins en quatre matchs grâce entre autres aux huit points d'un certain... Jaromir Jagr.

À l'instar de ses coéquipiers des Bruins, le Tchèque de 41 ans avait intérêt à ne pas prolonger indûment la série face aux Rangers et de s'en garder pour la plus grosse machine offensive de la ligue.

« Ils sont un peu comme le Heat de Miami de la LNH avec toutes les vedettes qu'ils ont, a suggéré Milan Lucic. Ils ont peut-être les deux meilleurs joueurs au monde, un marqueur de 40 buts, un ancien marqueur de 50 buts, un futur membre du Temple de la Renommée et un candidat au trophée Norris.

« Sauf que ces gars-là jouent bien en équipe. Et cette série sera c'est précisément la rencontre de deux équipes bien rodées. »