Même si on ne regarde que les chiffres au sein de leur formation, l'avantage numérique des Penguins de Pittsburgh peut paraître intimidant.

Parfois, ça peut même sembler injuste sur la patinoire.

Il suffit de songer aux deux joueurs par excellence de la LNH, Sidney Crosby et Evgeni Malkin. Ajoutez à cela l'éventuel membre du Temple de la renommée du hockey Jarome Iginla et le finaliste au trophée Norris Kristopher Letang. Et n'oubliez pas un joueur d'énergie qui fait toute la sale besogne comme Chris Kunitz. Bref, les Penguins peuvent compter sur des unités spéciales talentueuses, rapides et tenaces.

Malgré cela, les Sénateurs d'Ottawa ne croient pas qu'il leur faudra une performance irréprochable pour vaincre les Penguins, mais une qui sera intelligente.

Les Penguins ont triomphé 4-1 lors du match no 1 de la série demi-finale de l'Association Est, mardi. Les Penguins peuvent appliquer beaucoup de pression sur les épaules des Sénateurs s'ils enlèvent les honneurs du match no 2 vendredi.

Les Sénateurs ont toutefois confié qu'ils aimaient leur façon de jouer à cinq contre cinq, et espèrent qu'ils pourront améliorer leur jeu en avantage numérique après avoir été blanchis en six opportunités lors du match no 1.

L'entraîneur-chef des Sénateurs Paul MacLean a déclaré que son équipe devait «être aussi bonne» que les Penguins sur les unités spéciales pour pouvoir l'emporter. Ça ne s'est pas produit en lever de rideau de la série, bien que les Penguins aient inscrit deux buts en avantage numérique ainsi qu'un autre en infériorité.

Les Penguins ont même paru s'amuser contre la meilleure unité en infériorité numérique dans la LNH cette saison. Les Sénateurs ont d'ailleurs contrecarré 88 pour cent des avantages numériques auxquels ils ont été confrontés en saison régulière, trônant facilement au sommet du classement des 30 équipes à ce chapitre.

Toutes les supériorités numériques, cependant, ne sont pas équivalentes dans la LNH. Et si les Sénateurs veulent l'emporter vendredi soir, ils devront soit éviter le banc des pénalités, soit trouver une façon d'arrêter un jeu de puissance qui trouve le fond du filet 38 pour cent du temps depuis le début des séries éliminatoires.

«Ils comptent essentiellement sur cinq joueurs étoiles sur leur première vague (en avantage numérique), et c'est difficile de les pourchasser et de les mettre en échec lorsqu'ils font bien circuler la rondelle», a expliqué le défenseur des Sénateurs Marc Methot. «Nous devons être meilleurs.»

Et peut-être qu'il est déjà trop tard.

Les Sénateurs n'ont remporté que deux séries dans l'histoire de la concession lorsqu'ils laissent filer le premier match, et aucune depuis 2003. De plus, ils n'ont jamais effacé un déficit de 2-0 en séries éliminatoires.

Sauf qu'ils gardent la foi.

«Nous formons une équipe confiante», a dit Methot. «Nous savons que nous pouvons rivaliser avec eux.»