Marc Bergevin entend améliorer son équipe, mais il ne dérogera pas de son plan initial. À l'instar des Blackhawks de Chicago, l'organisation pour laquelle il travaillait auparavant, le coeur de l'équipe viendra de ses jeunes joueurs. On ne lui en greffera pas un par l'entremise des transactions ou du marché des joueurs autonomes.

«Je ne donnerai jamais un jeune qui a beaucoup de potentiel en retour d'un joueur qui va boucher un trou pendant une courte période, a réitéré Bergevin. Je bâtis pour l'avenir, ce qui signifie le repêchage et le développement des joueurs.»

Les recrues qu'il a amenées à Montréal cet hiver n'ont rien fait pour le décourager. Bergevin a chanté les louanges de Brendan Gallagher sur toutes les gammes en conférence de presse.

«Il n'a même pas été utilisé lors du premier match, a rappelé le DG. Par la suite, non seulement n'a-t-il pas pris une soirée de congé, mais il n'a même pas pris congé sur une seule présence sur la glace. Son caractère est hors normes.»

Bergevin s'est également montré très satisfait d'Alex Galchenyuk, à qui il restait deux années d'admissibilité dans le junior.

«On a vu ses lacunes en zone défensive lorsqu'il jouait au centre, mais c'est très normal pour un jeune», a-t-il précisé.

«Notre but est de l'amener au poste de centre, mais il va déterminer lui-même quand ça va se produire selon la vitesse avec laquelle il va se développer.»

Aux jeunes de forcer la main

Bergevin est formel: l'organisation du Canadien n'a pas peur de faire appel à ses espoirs s'ils peuvent aider l'équipe.

«Je dis aux jeunes: ''S'il n'y a pas de place, on va en faire. Force-moi à prendre une décision à ton endroit. Ne regarde pas tous les joueurs qui sont devant toi dans la hiérarchie. Fais ce que tu as à faire et force-moi à te trouver une place''.»

Ainsi, avant de se tourner vers l'extérieur pour trouver des solutions à la ligne bleue, le CH considérera d'abord ce que les Jarred Tinordi, Nathan Beaulieu et Greg Pateryn pourront lui apporter.

Et en attaque, les jeunes Danny Kristo et Sebastian Collberg auront l'occasion de se faire valoir.

Encore faut-il que les jeunes sachent profiter de l'occasion quand elle passe. Celle qui s'offrira à Louis Leblanc au cours des prochains mois pourrait bien être sa dernière dans l'organisation.

«Leblanc a pris un pas de recul cette année et il le sait, a admis Bergevin. Il sait qu'il doit être meilleur. Ce sera un été important pour lui. Il fait encore partie de nos plans, mais ce sera à lui d'agir.»

Le contrôle des coûts

Les impératifs financiers sont une autre raison de privilégier la jeunesse. En ce qui concerne l'argent engagé en salaires en vue de l'année prochaine, le Canadien est au deuxième rang. Faire confiance à des jeunes pour pourvoir des postes a l'avantage d'être économique.

«Ça m'inquiète, d'autant plus que le plafond salarial va descendre la saison prochaine, a admis le DG. On parle d'aller chercher de gros bonshommes, mais même si j'étais en position de faire une transaction, il n'est pas dit que je pourrais insérer ces joueurs sous le plafond salarial.»

De toute façon, Bergevin semble sceptique à l'idée d'améliorer son équipe par des transactions.

«C'est toujours possible, mais pour réaliser un échange, on crée souvent un trou quelque part pour boucher un trou. Si tu veux obtenir quelque chose de bien, il faut que tu donnes quelque chose de bien. C'est une possibilité, mais souvent, tu n'avances pas.»

Quant au marché des joueurs autonomes, on constate partout dans la LNH que de moins en moins de bons joueurs testent le marché; ils préfèrent s'engager à long terme avec leur équipe respective.

«On ne bâtit pas une équipe championne sur le marché des joueurs autonomes», a soutenu Bergevin.

«Je ne donnerai jamais un jeune qui a beaucoup de potentiel en retour d'un joueur qui va boucher un trou pendant une courte période. «

« [Brendan] Gallagher n'a pas pris congé sur une seule présence sur la glace. Son caractère est hors normes.»

«Notre but est d'amener Alex Galchenyuk au poste de centre, mais il va déterminer lui-même quand ça va se produire.»

«[Louis] Leblanc a pris un pas de recul cette année et il le sait. Il fait encore partie de nos plans, mais ce sera à lui d'agir.»

« Pour réaliser un échange, on crée souvent un trou quelque part pour boucher un trou. Si tu veux obtenir quelque chose de bien, il faut que tu donnes quelque chose de bien. C'est une possibilité, mais souvent, tu n'avances pas.»

«On ne bâtit pas une équipe championne sur le marché des joueurs autonomes.»