C'est au cours de la saison morte que la suite de la carrière de Tomas Kaberle se décidera, et le principal intéressé le sait fort bien. Comme un peu tout le monde, le défenseur tchèque s'attend à ce que le directeur général Marc Bergevin rachète son contrat au cours des prochaines semaines.

«Les chances sont bonnes», a-t-il reconnu, samedi, alors que la majorité des joueurs du Canadien sont passés par le vestiaire du Complexe sportif Bell de Brossard dans le but de dresser un bilan d'après-saison.

«Évidemment, c'est une option dont la direction dispose. Je vais m'asseoir avec mon agent et il va probablement discuter avec (Marc Bergevin) ensuite, puis nous verrons à partir de là.»

Comme on peut s'y attendre, Kaberle a trouvé la dernière saison difficile. Il n'a pris part qu'à 10 matchs, alors que les dirigeants du CH ont de toute évidence décidé de le mettre sur une tablette en attendant de pouvoir racheter la dernière année de son entente, qui prendra fin à l'issue de l'hiver 2013-14.

«Ils ne m'ont jamais annoncé leurs intentions, ils m'ont juste dit de rester prêt, a fait savoir le vétéran de 35 ans. Et c'est ce que j'ai fait. Ce n'était pas une situation facile pour moi, mais je me préparais toujours comme si j'allais jouer le lendemain.

«Je n'ai jamais lâché, j'ai continué de m'entraîner, de travailler en gymnase même si ce n'est pas mon activité préférée. On verra ce qui arrivera. On va le savoir d'ici deux mois. Je me sens bien, je crois être en bonne forme et je veux continuer à jouer, que ce soit ici ou ailleurs.»

Kaberle a reconnu qu'il a espéré, dans les heures qui ont mené à la date limite des échanges du 3 avril dernier, faire l'objet d'une transaction et ainsi se retrouver avec une équipe qui aurait davantage eu besoin de ses services.

«J'espérais être échangé parce qu'évidemment, personne ne souhaite passer une saison complète à regarder ses coéquipiers jouer, a-t-il souligné. En fin de compte, c'est la décision du directeur général et de l'entraîneur, et je ne me plains pas. C'est comme ça, c'est tout.»

Yannick Weber a de son côté vécu un scénario similaire - il n'a eu droit qu'à six matchs -, mais dans un contexte très différent puisqu'il n'a que 24 ans et que son contrat est maintenant échu. Il pourrait devenir joueur autonome avec compensation en juillet.

Le défenseur suisse a dit n'avoir aucune idée s'il jouera à Montréal ou ailleurs dans la LNH, la saison prochaine. En attendant que son agent en apprenne davantage sur les intentions de Bergevin lors d'une éventuelle discussion avec le directeur général montréalais, il a dit souhaiter rester avec le Canadien.

«Je n'ai jamais dit cette saison que je voulais partir et mes sentiments n'ont pas changé, a affirmé Weber. J'ai été repêché par cette équipe et ça fait maintenant quelques saisons que je suis ici.

«Avec le lock-out, on n'a pas vraiment eu de camp d'entraînement et la saison a commencé rapidement, alors ç'a été difficile pour moi d'obtenir une vraie chance de me hisser parmi les six premiers défenseurs du club. Ça n'aurait pas été facile à faire même dans un contexte idéal, mais je suis toujours optimiste et j'étais là pour trimer dur et travailler pour l'équipe, a-t-il expliqué. La situation va être différente l'automne prochain parce que cette fois, il va y avoir des entraînements et des matchs préparatoires, alors je vais avoir une meilleure chance de faire mes preuves.»

Weber a dit avoir eu une bonne discussion avec Bergevin et l'entraîneur Michel Therrien à la fin de la saison, et ceux-ci ont dit avoir apprécié son attitude professionnelle au cours d'une saison où les blessures chez les défenseurs ont été rares - jusqu'en fin de campagne, du moins - et où il s'est avéré difficile de modifier une formation gagnante puisque les victoires s'accumulaient. Reste à voir si ces bons sentiments se transformeront en un vote de confiance en vue de la prochaine saison, ou si on lui donnera plutôt la chance de se dénicher une meilleure situation ailleurs.

«C'est sûr que ç'a été difficile mentalement parce que je n'ai pas joué, mais peut-être que dans quelques années je vais pouvoir me dire que ç'a été bien de vivre une saison comme celle-là, a-t-il avancé. On verra.

Colby Armstrong, qui pourrait devenir joueur autonome sans compensation en juillet après avoir écoulé son contrat d'un an avec le Canadien, a quant à lui dit souhaiter revenir jouer sous les ordres de Therrien. Les négociations de contrat ne seront toutefois pas sa seule priorité au cours de la saison morte puisque son épouse et lui attendent un deuxième enfant cet été.