Après avoir critiqué son club pour avoir accordé trop de revirements, l'entraîneur-chef des Maple Leafs de Toronto, Randy Carlyle, en a cette fois contre les expulsions répétées de ses joueurs de centre lors des mises en jeu. Mais plutôt que de viser ceux-ci, il jette plutôt le blâme sur les juges de ligne.

Lors du troisième match de la série, lundi, les centres des Leafs ont en effet passé la soirée à se faire dire de quitter le cercle des mises au jeu. Ce n'est donc pas une surprise si les Bruins ont largement dominé (60%) leurs adversaires sur ce plan, comme ils le font depuis le début de la série.

Le spécialiste des Leafs en la matière, Tyler Bozak, n'a d'ailleurs gagné que 41% de ses duels au cercle, lundi. «Il y a des matchs où tu as le bénéfice du doute, mais ce ne fut pas le cas hier soir [lundi soir], a-t-il résumé. Qui sait, peut-être que je l'aurai au prochain match?»

Mais voilà, Carlyle prétend, après avoir regardé la vidéo du match, que les juges de ligne d'office lundi au Air Canada Centre - Don Henderson et Shane Heyer - n'ont pas appliqué le règlement correctement, au détriment de ses joueurs.

«J'ai parlé à l'officiel entre les périodes, et il m'a dit que c'est censé êtrele bâton du joueur visiteur sur la glace, celui du joueur local sur la glace, puis la rondelle sur la glace. Et ce n'est clairement pas ce qui se passait, selon la vidéo», a-t-il martelé. Il a ajouté qu'il demanderait à la LNH de se pencher sur le sujet.

Du «lobbying», selon Julien

Questionné à ce sujet, l'entraîneur-chef des Bruins, Claude Julien, a tôt fait de balayer du revers de la main les récriminations de Carlyle. Non seulement il ne voit pas de quoi ce dernier peut bien se plaindre, mais il s'est même permis de décocher une flèche ou deux à son endroit.

«Quand tu fais du lobbying pour quelque chose, c'est parce que tu cherches à obtenir un peu de répit sur ce plan pour le prochain match, a-t-il laissé tomber. C'est ce que Randy fait: du lobbying pour avoir quelques laissez-passer sur les mises au jeu.»

Et l'entraîneur n'allait pas s'arrêter là: «Ce sera intéressant de voir si les arbitres et les juges de ligne feront simplement leur travail lors du prochain match, sans devoir se soucier de qui crie au loup.»

Patrice Bergeron a tenté de minimiser l'impact de la chose sur le résultat de la rencontre. «C'est parfois une question de timing. Si tu ne triches pas, c'est que tu n'essayes pas. C'est ce que tout le monde dit, n'est-ce pas? Je me suis aussi fait sortir à quelques reprises [lundi] soir.»

On saura aujourd'hui qui seront les officiels en poste à Toronto pour le quatrième match de la série. Mais on peut déjà parier que leur travail sera surveillé de très près par Randy Carlyle...