Décidément, personne ne veut du titre de favori dans cette série entre le Canadien et les Sénateurs d'Ottawa.

En début de semaine, c'est Tomas Plekanec qui avait affirmé que peu de gens croyaient en lui et en ses coéquipiers montréalais. Depuis, les Sénateurs rappellent à tout le monde que c'est plutôt le Canadien qui va arriver dans le rôle du favori, ce soir au Centre Bell, au moment où va s'amorcer la série entre les deux équipes.

L'entraîneur des Sénateurs, Paul MacLean, en a rajouté une couche ce midi au Centre Bell, au terme de l'entraînement des visiteurs.

«Nous avons conclu la saison au septième rang dans l'Est, a tenu à rappeler le coach des Sens. Nous sommes un club de septième place. Nous sommes les négligés.»

C'est le vieux truc du nous-contre-le-reste-du-monde, et manifestement, les Sénateurs ont choisi de jouer cette carte à fond à l'aube du début de cette série.

«Le Canadien a formé une meilleure équipe que nous au cours de la saison régulière, a ajouté le défenseur Erik Karlsson. Mais c'est impossible de prédire avec exactitude le gagnant de cette série.»

Ce qui semble plus facile à prédire, c'est que le gagnant de la série aura probablement devant son filet le gardien qui aura le mieux répondu aux attentes. À ce chapitre, la pression sera assurément grande sur Carey Price, mais aussi sur le gardien des Sénateurs, Craig Anderson, qui n'a pas connu beaucoup de succès depuis son arrivée sur la planète LNH, il y a une dizaine d'années.

«Quand on peut miser sur un gardien de premier plan comme Craig, c'est immense pour une équipe, a tenu à dire le défenseur Marc Methot. Un gardien comme ça fait des merveilles pour la confiance d'un club. Il a été notre joueur le plus utile, et à mon avis, il a aussi été le meilleur gardien de la ligue cette saison.»

Anderson, lui, ne semble pas trop énervé ces jours-ci. Chez le Canadien, Carey Price a l'habitude de ne pas se présenter devant les médias les jours de match, histoire de ne pas briser sa concentration. Mais Anderson, lui, est venu discuter une bonne dizaine de minutes ce midi avec les membres des médias, se permettant même quelques blagues au passage.

Pas trop nerveux, le gardien des Sénateurs.

«Je m'attends à ce que les fans du Canadien soient très bruyants ce soir, a-t-il admis. La bonne nouvelle, c'est que je ne parle pas français, alors je ne vais rien comprendre de leurs insultes...»