C'est presque devenu une habitude : après chaque nouvelle défaite, les joueurs du Canadien se servent un peu des mêmes phrases pour expliquer ce qui vient d'arriver, souvent dans une ambiance de salon funéraire et dans un vestiaire toujours très silencieux.

À leur défense, il faut bien dire qu'il est difficile de décrire le même film de manière différente chaque fois.

«On a commencé beaucoup trop lentement une fois de plus, a admis le capitaine Brian Gionta. Notre première période n'a pas été très bonne, il faut qu'on soit meilleurs que ça. On a raté des jeux en couverture et notre travail du côté des unités spéciales doit s'améliorer. »

Rene Bourque a vu un peu la même chose.

«Nous n'avions pas d'énergie en partant, a-t-il reconnu. Ce fut un peu mieux en deuxième période... Il faut qu'on s'en sorte en équipe. On ne frappe plus, on passe notre temps à se faire frapper. Le jeu physique, c'est toujours un aspect du hockey qui est important.»

Carey Price a fait face à 24 tirs et semble lui aussi un peu à court d'explications.

«Nous avons fait quelques mauvais jeux en partant, et l'autre équipe en a profité, a dit le gardien du CH. Mon travail n'est pas de m'inquiéter de ce qui se passe devant moi. Mon travail consiste à faire les arrêts et à aider notre équipe à gagner.»

Malgré cette autre défaite, Price a vu des éléments positifs, mardi soir à Newark.

«Nous n'avons pas gagné le match, mais nous avons fait un bon pas en avant, a-t-il estimé. On sent qu'on va vers l'avant en tant qu'équipe.»

Pour le bien de son club, Carey Price doit avoir raison. Sinon, le printemps du Canadien ne va certes pas durer bien longtemps.