Même si son club est sur le point de conclure une saison de misère en ratant les séries éliminatoires, Martin Brodeur n'a pas changé d'avis: il sera de retour à l'automne devant le filet des Devils.

Brodeur est sous contrat pour 2013-14 au New Jersey, et il n'a surtout pas l'intention de changer d'idée et de passer en mode retraite. Le gardien de 40 ans assure qu'il sera là en septembre, prêt à amorcer la 20e saison de sa longue carrière dans la Ligue nationale.

«Je me sens bien, et j'ai juste le goût de pouvoir disputer une saison complète, a-t-il dit avant le match contre le Canadien, mardi à Newark. On verra bien ce que le futur va apporter à notre équipe, mais je suis encore animé par la passion du jeu.»

Le gardien québécois assure qu'il n'est pas trop découragé des résultats de son club, un club qui prenait pourtant part à la grande finale de la Coupe Stanley il n'y a pas si longtemps, en juin dernier.

«On a quand même bien joué cette saison... Ce qui est arrivé, c'est qu'on a eu deux longues séries de matchs où on n'a pas marqué beaucoup de buts. Notre jeu était bon devant le filet et en défense, mais on ne marquait pas. Et c'est plus dur de jouer en accusant un retard maintenant, plus dur qu'au retour du lock-out de 2004-05. Dans ces années-là, aucune avance n'était assez grosse ou assez bonne. Aujourd'hui, tout le monde s'est ajusté.»

Brodeur reconnaît sans hésiter que ses Devils n'ont jamais pu remplacer le talent offensif de Zach Parise, embauché au cours de l'été par le Wild du Minnesota, là où il est le meilleur marqueur de l'équipe.

En 2011-12, Parise avait réussi 69 points en 82 matchs au New Jersey.

«Quand tu perds un gars comme lui et que tu ne le remplaces pas... C'est dur. Certains joueurs ont bien essayé de prendre le relais, mais un talent comme le sien, c'est rare. On aurait bien voulu améliorer le club avant la date-limite des échange, mais tous les joueurs de premier trio dans cette ligue ont des clauses de non-échange, alors ça devient difficile de réussir une transaction. On a fait ce qu'on pouvait avec ce qu'on avait, et ce ne fut pas assez.»

Les Devils ne sont peut-être pas sortis du pétrin. Plusieurs de leurs joueurs d'importance sont sans contrat en vue de la prochaine saison, dont deux des trois meilleurs marqueurs du club, Patrik Elias et David Clarkson.

Selon Brodeur, les Devils devront trouver le moyen de marquer des buts la saison prochaine. Et tenter de trouver le moyen de garder leurs meilleurs joueurs.

«Je ne sais pas trop ce qui va se passer, a-t-il répondu. Les questions de contrats, c'est pour Lou (Lamoriello, le directeur général de l'équipe). Je sais que David Clarkson veut rester ici avec nous. S'il se retrouve sur le marché des joueurs autonomes cet été, il va générer beaucoup d'intérêt des autres équipes, j'en suis sûr.»