Kim St-Pierre, la meilleure gardienne de but de l'histoire du hockey féminin, a confirmé lundi sa retraite sportive. Celle qui s'était déjà éloignée du hockey depuis quelques saisons en raison surtout de la naissance de son fils Liam, il y a 14 mois, tire sa révérence avec un palmarès exceptionnel.

«J'ai eu la chance de réaliser tous mes objectifs au hockey, avec l'équipe nationale féminine, mais aussi dans les rangs universitaires et à mes débuts, avec les garçons au hockey mineur, a confié St-Pierre, lundi midi en entrevue. Je crois être prête pour relever d'autres défis.»

Triple médaillée d'or olympique, quintuple championne du monde, l'athlète de 34 ans a pourtant été encore plus impressionnante hors des patinoires par sa classe exceptionnelle, son éthique de travail irréprochable et sa générosité.

«J'ai toujours placé l'équipe avant moi-même, a-t-elle expliqué. Dans un sport comme le nôtre, c'est vraiment la clé du succès. Mes plus belles satisfactions, ce sont les victoires d'équipe, les titres acquis en travaillant toutes ensemble.»

Même si la nouvelle était connue dans le milieu du hockey féminin, les témoignages ont été unanimes lundi pour saluer ses mérites. «Nous remercions Kim pour son dévouement envers le programme national féminin du Canada et pour ce qu'elle a contribué non seulement à l'équipe, mais aussi au hockey féminin dans son ensemble», a souligné le président de Hockey Canada, Bob Nicholson.

Même si ce sont quelques performances anecdotiques - sa participation à un entraînement du Canadien pour remplacer Carey Price, malade, ou sa victoire dans un match universitaire masculin - qui l'ont fait connaître du grand public, Kim a été l'une des principales pionnières du hockey féminin au Canada.

«J'en suis très fière», a-t-elle reconnu, non sans souligner la dette qu'elle estimait avoir envers celles qui l'ont précédée. «Je dois aussi une grande partie de mes succès à Danielle Sauvageau, qui m'a amenée dans l'équipe nationale et qui a toujours cru en moi. Sans elle, je n'aurais certainement pas connu la carrière que j'ai eue.

«Je suis aussi fière et admirative en voyant les jeunes joueuses qui continuent de travailler d'arrache-pied pour développer notre sport. Beaucoup de chemin a été parcouru depuis mes débuts, il y a plus de 25 ans, mais il y a encore beaucoup à faire. On rêve toutes du jour où les meilleures joueuses pourront vivre du hockey.»

La jeune mère, diplômée en kinésiologie, entend se consacrer à sa famille et à différents projets, tout en continuant de travailler au développement du hockey féminin.