Pour une équipe qui s'est donné un bon rythme dès le début, comme c'est le cas du Canadien, un calendrier de matchs serrés peut s'avérer un atout. C'est ce que soutient le capitaine du CH Brian Gionta.

À l'inverse, une équipe qui a commencé la saison écourtée du mauvais pied peut être emportée dans une spirale négative. Parlez-en aux Flyers de Philadelphie, qui n'ont gagné que trois de leurs huit premiers matchs, ou aux Sabres de Buffalo, vainqueurs de trois de leurs 10 premières rencontres.

«Le calendrier chargé nous aide à garder notre rythme de croisière», a argué Gionta, jeudi, à l'issue de la victoire de 4-1 face aux Jets de Winnipeg.

«Prenez le match de mercredi à Philadelphie. Nous avons livré une performance ordinaire et les Flyers nous ont battus. Mais nous n'avons pas eu à ruminer la défaite trop longtemps parce que nous rejouions dès le lendemain et que nous avions la chance de nous racheter tout de suite.»

Le Canadien n'a subi deux revers d'affilée en temps réglementaire qu'une seule fois en 37 matchs.

«Nous avons fait du bon travail pour conserver la cadence, a repris Gionta. C'est facile de perdre l'élan ou de bonnes habitudes à la suite d'une défaite. Mais nous avons bien réagi quand nous avons connu des contre-performances.»

Le vétéran ailier attribue une bonne partie des succès de l'équipe au fait que tous sont sur la même longueur d'onde. Même si des joueurs tombent au combat, d'autres prennent la relève comme si de rien n'était.

«Tout est dans la façon qu'on nous demande de jouer et le style qu'on préconise, a avancé le capitaine. Peu importe le rôle de chacun ou à quelle position il joue, nous savons exactement ce que nous avons à faire et nous le faisons. Le plan est toujours le même, il y a peu d'ajustements à faire.»

Chaude lutte

L'entraîneur Michel Therrien et son groupe ne laissent rien au hasard au chapitre de la planification.

On gère soigneusement le temps de récupération entre les matchs, et on doit admettre que les résultats sont éloquents. À preuve, l'excellente fiche de 6-1-1 de l'équipe, dans le deuxième match d'une série de deux disputés en deux jours.

On ne peut donc pas blâmer Therrien d'avoir accordé une deuxième journée de congé cette semaine à ses troupiers, vendredi. Cela, à 24 heures d'une (autre) rencontre au sommet avec les Bruins de Boston (la cinquième du Canadien en l'espace de huit jours).

À trois semaines de la fin de la saison, le portrait se précise dans l'Est. Le Tricolore et les Bruins se livrent une chaude lutte pour l'obtention du titre de la section Nord-Est. Le CH a une avance d'un point, mais les Bruins ont un match en main. L'équipe qui finira deuxième pourrait fort bien se mesurer aux Sénateurs d'Ottawa ou aux Maple Leafs de Toronto, au premier tour des séries éliminatoires.

Pour revenir au match de samedi, Therrien a indiqué jeudi que la présence dans la formation de Tomas Plekanec demeure douteuse. Le vétéran joueur de centre s'est blessé (à l'aine, dit-on) mercredi à Philadelphie.

Il a aussi dit que l'ailier Rene Bourque (commotion) était proche d'effectuer un retour au jeu, «mais possiblement pas en fin de semaine».

Carey Price sera de retour devant le filet, après avoir cédé sa place à Peter Budaj contre les Jets.

Chez les Bruins, le joueur de centre Patrice Bergeron (commotion) ne sera pas de la partie.

Les vétérans Jaromir Jagr et Wade Redden, acquis dans des échanges en début de semaine, vivront la rivalité entre les deux équipes pour la première fois.