Pendant que le Canadien est passé de la cave au sommet de son association, cette saison, les Rangers de New York ont emprunté le chemin contraire.

La formation de l'entraîneur John Tortorella est encore loin du 15e et dernier rang, mais elle lutte présentement pour sa survie au-delà du dernier match du calendrier régulier. Ce qui est bien loin de sa situation d'il y a un an, alors que les Blue Shirts voguaient vers une campagne de 109 points qui leur avait permis de dominer les équipes de l'Est.

Bien que les Rangers aient fait aussi bien que le Canadien au chapitre des buts accordés jusqu'ici cette saison - du moins avant d'affronter le Tricolore au Centre Bell, samedi soir -, ils affichaient le pire dossier de la LNH pour les buts marqués.

C'est là une conséquence du manque flagrant de constance chez les Rangers.

«Prenons le match à Ottawa comme exemple. Je crois que nous aurions remporté un tel match l'an dernier parce que nous aurions profité d'une occasion de but en troisième période, et arraché un point, peut-être deux, à force de travail», a avancé Tortorella, samedi midi, pendant que s'achevait l'entraînement matinal facultatif des siens au Centre Bell.

L'entraîneur-chef des Rangers a alors évoqué la défaite de 3-0 des siens contre les Sénateurs, jeudi, subie à l'issue d'un match où le score n'était que de 1-0 après deux périodes.

«La chose qui me dérange le plus, c'est que nous avions fait preuve de caractère à Philadelphie, a ajouté Tortorella en faisant allusion au gain de 5-2 des siens contre les Flyers, mardi. Il y avait de la conviction dans notre jeu. Les joueurs étaient convaincus qu'ils allaient remporter ce match-là, au lieu de simplement espérer qu'ils allaient l'emporter.

«Et c'est ça que nous devons régler. Nous devons avoir ce genre d'attitude. C'est la clé puisque c'est quelque chose que nous pouvons contrôler. Il y a bien des choses qu'on ne peut pas contrôler dans cette ligue, comme le résultat d'un match, mais l'une des choses qu'on peut contrôler, c'est la façon dont nous jouons. Nous avons connu de bonnes séquences à l'intérieur d'un match, et nous avons connu un bon match ici et là, mais c'est tout.

«À savoir pourquoi nous n'avons pas réussi à bien jouer tout le temps, je n'ai pas la réponse. Mais une chose est sûre, il faut trouver la réponse à cette question. Et nous devons le faire collectivement. Ce n'est pas quelque chose qui tombe sur les épaules d'un seul joueur, comme Marian Gaborik. Mais on commence à manquer de temps.»

«Il faut se concentrer sur notre niveau d'énergie et les batailles individuelles, a affirmé l'attaquant Brad Richards. Souvent, tu vas finir par être récompensé quand tu fais ces petites choses-là avec un peu plus d'ardeur. Le hockey te traite bien quand toi, tu traites bien le hockey.»

Tortorella a expliqué, samedi midi, qu'il avait décidé d'envoyer Martin Biron dans la mêlée contre le Canadien en soirée pas seulement parce qu'il s'agit d'un gardien québécois, mais en raison surtout de son style de jeu autour du filet.

«Là où Martin nous aide vraiment, peu importe qui nous affrontons, c'est par sa façon de manier la rondelle, qui enlève un peu de pression à notre défensive. Puisque Montréal est une équipe très rapide et très combative, dans ce contexte Martin est quelqu'un qui nous aide à sortir de notre zone plus rapidement.»

Le personnel d'entraîneurs avait d'ailleurs prévu d'avance que Biron allait obtenir un départ à Ottawa ou à Montréal, cette semaine, et finalement c'est le match contre le CH qui a été choisi. Henrik Lundqvist s'est donc vu accorder un repos après avoir amorcé neuf rencontres de suite.