Michael Bossy a connu neuf saisons consécutives de plus de 50 buts dans la LNH. Mais son nouveau poste de vice-président aux ventes corporatives des Islanders de New York n'est guère plus facile que de marquer 50 buts.

«C'est autant de travail, mais au moins je ne reçois pas autant de bâtons élevés et de coups de coude, lance l'homme de 56 ans. En revanche, je ne me fais pas non plus applaudir par 15 000 personnes quand je signe un deal

Quand on y pense, Bossy a peut-être hérité d'un des emplois de bureau les plus difficiles de toute la Ligue nationale. Imaginez: vendre les Islanders auprès des commanditaires. Aussi tentant que de se lancer dans la vente de téléavertisseurs en 2013...

«Je ne peux cacher le fait que l'équipe n'a pas gagné une ronde éliminatoire depuis 20 ans, convient Bossy. Et on sait tous que l'équipe a changé de mains plusieurs fois depuis l'époque où je jouais.

«L'image en a mangé un coup et il y a une pente à remonter.»

Selon l'ancien numéro 22, le vétuste Colisée Nassau et ses loges inadéquates, les contre-performances sur la patinoire ainsi que le déménagement du club à Brooklyn d'ici deux ans génèrent beaucoup de questions, autant chez les commanditaires potentiels que chez ceux que l'équipe espère retenir.

Et comme si sa tâche n'était pas assez ingrate, Bossy ne peut même pas utiliser le transfert de l'équipe au Barclays Center comme hameçon afin de générer un nouvel engouement. Car les détails de l'entente avec Brooklyn ne lui sont pas encore connus.

«Je sais ce qui s'est passé aujourd'hui, mais je ne sais pas pour demain», a résumé Bossy.

«Même s'il y a des rumeurs selon lesquelles on déménagera après la prochaine saison, il nous reste officiellement encore deux saisons au Colisée Nassau. On est un petit peu dans le noir parce qu'on ne sait pas quoi répondre à des commanditaires qui disent être intéressés par l'année prochaine à Nassau et l'année suivante à Brooklyn. Il y a un plan qui est en chantier, mais je ne peux pas vendre les deux.»

Intéresser de nouveaux amateurs

Il semble que les Islanders conserveront leurs couleurs et leur nom une fois que l'équipe aura quitté Uniondale pour Brooklyn. Si le soutien corporatif risque d'être plus facile à solliciter lorsqu'elle se sera rapprochée du Big Apple, la base d'amateurs, elle, devra être reconstruite.

«Brooklyn sera un défi qui va nous ouvrir de nouvelles portes, croit Bossy. On sera dans une portion de la ville de New York qui a un historique de baseball, mais où la plupart des gens ne connaissent pas le hockey. Il y aura beaucoup de travail à faire à la base.

«On espère que d'ici là, l'équipe va continuer de progresser de façon à ce qu'elle soit parmi les 10 meilleures équipes de la ligue lorsqu'on sera rendu à Brooklyn.»

Mais peu importe où seront rendus les Islanders au classement, personne sur la planète LNH ne sera fâché de ne plus avoir à subir la grisaille d'Uniondale!