À peu de choses près, les Sabres de Buffalo ressemblent à s'y méprendre au Canadien d'il y a un an.

Voyons un peu. Un coach intérimaire, des joueurs qui ne produisent pas comme prévu, de la chicane dans le vestiaire... Bref, les points de comparaison sont nombreux. Incluant du côté du classement, là où les Sabres croupissent au 14e rang dans l'Est.

«Cette saison, on a de la misère à produire en attaque et pour le Canadien, c'est le contraire», a reconnu le capitaine Jason Pominville, au terme de l'entraînement des Sabres, avant le match de mardi soir au Centre Bell.

Quand on parle des Sabres sur la planète LNH, c'est pour les mauvaises raisons. Le congédiement de l'entraîneur Lindy Ruff il y a un mois a fait jaser dans le monde du hockey, et ces jours-ci, c'est une querelle entre le gardien Ryan Miller et l'attaquant Patrick Kaleta qui provoque des secousses.

En gros, Miller a pointé Kaleta du doigt pour son manque de maturité, ce dernier n'ayant pas apprécié d'avoir été laissé de côté dimanche soir par l'entraîneur Ron Rolston.

«Ça fait huit ans qu'on demande à Kaleta de vieillir un peu, il traîne ses Lego partout», a lancé Pominville à la blague, au sujet du robuste attaquant qui, il est vrai, a une passion pour les fameux blocs de couleurs.

Plus sérieusement, Pominville a tenu à dire que toute cette affaire a été exagérée par les médias. «Ce n'est pas exactement comme ça que ça s'est passé... C'est une histoire qui a pris de l'ampleur et qui a explosé, mais ça n'a pas rapport avec nos résultats sur la glace. Patrick et Ryan sont deux très bons amis. Ça fait longtemps qu'ils se connaissent et qu'ils se respectent.»

Reste à voir si les Sabres pourront faire comme le Canadien et passer des bas-fonds aux sommets en moins d'un an. Jason Pominville estime que cela est possible.

«Le Canadien a fait des changements au sein de l'organisation, mais il n'y a pas eu de changements majeurs au sein de l'équipe, a ajouté le capitaine des Sabres. Ils ont embauché une couple de joueurs, Andrei Markov est en santé et ils ont de bons jeunes. Des fois, ça ne sert à rien de partir en peur. Ce sont aussi les joueurs qui doivent agir sur la patinoire.»

En attendant de connaître la suite, l'entraîneur Ron Rolston doit se contenter d'un titre intérimaire, ce qui n'est certes pas l'idéal pour quelqu'un qui aspire à imposer son autorité. Un certain Randy Cunneyworth avait eu le même problème l'an dernier, et un mois avant la fin du calendrier régulier, des joueurs du Canadien spéculaient ouvertement sur l'identité du prochain pilote montréalais.

Mais Rolston jure qu'il ne pense pas à sa sécurité d'emploi.

«Je ne peux pas me mettre à penser à ça, a-t-il expliqué avant le match de mardi soir. Mon travail, c'est d'amener les joueurs à jouer comme ils le doivent.»