Pour un deuxième soir d'affilée, le Canadien a disputé un match en montagnes russes, de quoi faire mentir John Tortorella, celui-là même qui trouvait le Tricolore ennuyant l'autre jour.

Dominés physiquement par les Bruins, les hommes de Michel Therrien ont puisé dans leurs ressources pour venir à bout de leurs éternels rivaux par la marque de 4-3.

> Le sommaire du match

Ça prenait du coeur.

Ça a pris David Desharnais, l'un des plus petits joueurs sur la glace, pour enfiler deux buts devant les costauds Bruins.

Ça a pris Brandon Prust, qui a eu le courage de laisser tomber les gants devant Milan Lucic.

Et ça a pris 18 autres joueurs qui, en déficit d'un but après 40 minutes, se sont serré les coudes pour prendre le contrôle de la rencontre.

Le Canadien a plié sous les coups - surtout en deuxième période - mais il n'a pas rompu.

«Ça a fini 4-3, ce n'est pas bien grave si on s'est fait brasser, a lancé David Desharnais.

«Ce sont toujours de gros matchs contre eux, ça nous permet de savoir où l'équipe en est rendue. Tirer de l'arrière 3-2 après deux périodes à Boston, ce ne sont pas les meilleures circonstances, mais on a été capable de revenir en démontrant beaucoup de caractère.»

Le leadership de Prust

La deuxième période a été le théâtre d'un rififi typique des matchs Canadien-Bruins. Brandon Prust n'a peut-être pas gagné son combat face à Milan Lucic, mais il a eu le courage de lui faire face. Et ça a changé le match.

«J'ai tenté de créer une étincelle, a expliqué le courageux ailier. Qui sait si on n'aurait pas gagné de toute façon, mais c'est l'une des raisons pour lesquelles je suis ici.

«Lucic est gros et il est dur, mais il n'est pas question de reculer devant qui que ce soit, a-t-il ajouté. Nous nous étions affrontés par le passé. Il ne s'agit pas de gagner tous ses combats, mais de se montrer volontaire.»

Et comme de fait, les Bruins semblaient avoir perdu un peu de leur mordant et de leur concentration en troisième période.

Si la décision de faire confiance à Peter Budaj plutôt que Carey Price en a surpris plusieurs, le gardien slovaque a donné raison à son entraîneur en se dressant devant les Bruins en troisième période. Son arrêt devant Tyler Seguin, avec trois secondes à faire au match, a sauvé la victoire.

«Il reste beaucoup de hockey à jouer et le genre de match qu'on a joué samedi se prêtait à ce qu'on utilise Budaj ce soir, a expliqué Therrien. Il avait accordé un but à ses deux derniers matchs, ce n'est pas comme si on le sortait des boules à mites! Il fait le travail et de la façon dont on le voit s'entraîner, on sait qu'il est prêt.»