Il y a bien quelques surprises chez le Canadien de Montréal cette saison, et l'une d'elles a un nom: Raphael Diaz.

Le défenseur de 27 ans, qui avait peine à conserver sa place au sein de l'alignement montréalais il y a un an, s'est depuis transformé en un joueur d'importance pour l'entraîneur Michel Therrien.

Au moment où le Canadien se prépare à accueillir les Islanders de New York, ce soir au Centre Bell, Diaz est au deuxième rang des marqueurs du club, avec 12 points en 16 matchs. Il est employé en moyenne pendant plus de 20 minutes chaque joute.

Bref, peu de gens auraient pu prévoir ce départ canon de Raphael Diaz... sauf peut-être Diaz lui-même.

«J'ai toujours le même but, et c'est de donner le meilleur de moi-même, de m'améliorer, répond-il quand on lui parle de son début de saison. Je m'amuse beaucoup présentement, on sent que tout le monde pousse dans la même direction, et c'est pour ça qu'on a du succès.»

Il hésite quand on lui demande s'il s'attendait à être mis en évidence de cette façon par Michel Therrien. «C'est dur à dire... Je ne sais trop si j'avais des attentes. Mais quand le coach me permet de passer du temps comme ça sur la glace, je tente de tout donner.»

Une blessure ennuyante

La saison dernière, Diaz passait pour une trouvaille intéressante, sans plus. Pas repêché, embauché par le Canadien à titre de joueur autonome en 2011 après huit saisons chez lui en Suisse avec le club de Zug, le défenseur n'a disputé que 59 matches, principalement en raison d'une blessure à l'aine.

Au mieux, son futur immédiat avec le Canadien semblait incertain, et au terme du lock-out, c'est en sachant qu'il allait devoir se battre pour une place qu'il s'est pointé au camp d'entraînement.

«Je me suis blessé la saison passée au début de décembre, et j'ai essayé de jouer malgré la blessure pendant les trois mois qui ont suivi, admet-il aujourd'hui. Après ça, j'ai fini par réaliser que ça n'était pas une bonne idée que d'essayer de continuer à jouer. J'ai dû passer tout l'été à faire de la réadaptation, et ce ne fut pas facile. Mais ça m'a redonné confiance en mes habiletés physiques. Je dirais aussi que j'ai beaucoup appris la saison dernière.»