Ça ne va pas bien chez les Sabres de Buffalo. Après avoir été giflés 6-1 par le Canadien, la semaine dernière, les hommes de Lindy Ruff ont e ssuyé deux autres revers, si bien qu'ils n'ont remporté que trois victoires en 10 matchs jusqu'ici. Leur moyenne de 3,70 buts accordés par match est la pire de toute la ligue. Elle les force à jouer constamment du hockey de rattrapage.

Bref, il y a bien des choses à ajuster du côté des Sabres. Mais il y a au moins un enjeu auquel ils ont apporté les correctifs nécessaires, celui de la robustesse. On se souvient tous de ce match, l'an dernier, pendant lequel Milan Lucic, des Bruins de Boston, avait mis Ryan Miller en échec sans qu'aucun coéquipier du gardien intervienne.

Les Sabres se sont promis de ne plus se faire intimider. Et un peu comme le Tricolore l'a fait en embauchant les Brandon Prust , Francis Bouillon et Colby Armstrong, ils ont pris les grands moyens pour devenir plus difficiles à affronter.

Ils ont attiré à Buffalo le dur à cuire John Scott, qui, du haut de ses 6'8, peut faire la loi aux autres matamores de la LNH. Shawn Thornton, des Bruins, en sait quelque chose: il a subi une commotion cérébrale lors d'un combat contre Scott, la semaine dernière. Les Sabres se sont par ailleurs défaits du centre Derek Roy afin de mettre le grappin sur Steve Ott, qui était la peste des Stars de Dallas. L'attaquant de 30 ans, qui risque de changer la dynamique dans les matchs contre des rivaux de la section Nord-Est, s'est dit heureux de se joindre aux Sabres.

«Ils veulent gagner, ça part du propriétaire et ça transparaît par tout dans l'organisation, a décrit Ott. Je n'avais pas vécu ça à mes dernières saisons à Dallas, où tout était plus serré en termes d'argent.»

Heureux aussi de se retrouver dans un véritable marché de hockey, Ott possède un style de jeu qui a des chances de lui gagner la faveur des partisans. Car il a l'habitude d'être une roche dans le soulier de ses adversaires. C'est l'un des joueurs les plus détestés de la ligue. Mais en raison de la saison écourtée, il sait que l'indiscipline pourrait coûter cher.

«Le calendrier resserré nous a immédiatement plongés dans une atmosphère de séries éliminatoires», a rappelé Ott. Ce n'est pas le temps de prendre des punitions stupides et de risquer de donner du rythme à l'autre équipe. Il faut y aller plus prudemment que d'habitude.

«Cela dit, je n'ai pas de problème à continuer de pratiquer mon style de jeu...»