À 39 ans, il faut croire qu'Alex Kovalev n'était pas tout à fait prêt à participer au match des Anciens Canadiens, à la fin du mois de mars!

Sa performance lors du premier match des Panthers de la Floride nous incite à ajouter son nom à ceux de Jaromir Jagr, Teemu Selanne et Ray Whitney, trois quadragénaires qui ont fait fi du lock-out et de la longue pause dans la Ligue nationale pour présenter leur forme des beaux jours à la reprise des activités.

«On dit que le hockey est devenu un sport dominé par les jeunes, mais c'est incroyable de voir des joueurs de 40 ans jouer à un tel niveau, a affirmé Josh Gorges. Ce serait facile pour eux de dire qu'à 40 ans, ils ont déjà donné et qu'ils n'ont plus besoin d'en donner autant. Mais c'est parce qu'ils n'ont pas cette attitude qu'ils sont bons.»

Kovalev tente un retour dans le circuit Bettman à l'approche de la quarantaine. Ses anciens coéquipiers du Tricolore lui vouent encore beaucoup de respect.

«Même s'il a ralenti, il a encore de bonnes mains, une bonne vision du jeu et il est intelligent, a mentionné Max Pacioretty. Les gens sous-estiment à quel point ce sont des qualités importantes. C'est ça qui lui permet de maintenir le rythme.»

«Malgré tout ce qu'on dira à son sujet, il est peut-être le joueur le plus talentueux avec lequel j'ai joué», a avancé Gorges.

L'entraîneur-chef Michel Therrien a soutenu que ces vétérans doivent non seulement être de bons athlètes et des joueurs de talent, mais aussi des hommes qui prennent un soin jaloux de leur condition physique.

Chris Chelios était l'un d'eux. L'ancien défenseur du Canadien, qui a accroché ses patins à 48 ans, n'a pas fait de compromis dans sa préparation physique à mesure que les années le rattrapaient.

Mais comme Pacioretty l'a mentionné à propos de Kovalev, l'intelligence du jeu peut permettre à certains athlètes doués de se donner une seconde vie.

«Chelios était l'un de mes joueurs préférés quand j'étais jeune, car c'était un guerrier, se souvient Gorges. J'ose à peine imaginer ce que son corps a pu endurer au fil des ans. Après 15 ans, il pouvait s'attendre à ce que son corps ralentisse. Or, il a pu tabler sur du jeu intelligent et structuré pour jouer durant 25 saisons.»