C'est pendant le lock-out, cet automne, qu'Erik Cole avait évoqué l'idée de la retraite pour une première fois. Le joueur avait-il parlé sous le coup de la frustration? On ne sait trop, mais aujourd'hui, même si le conflit de travail de la LNH est maintenant terminé, l'attaquant du Canadien n'a pas changé d'avis.

Il parle encore de retraite.

Encore un peu amer et échaudé par ce très long conflit de travail, Cole affirme qu'il pense toujours à la retraite, même si le présent contrat qu'il a en poche ne se termine qu'en 2015.

Autrement dit, Cole serait prêt à déchirer les deux dernières années de cette entente, un geste qui lui coûterait huit millions de dollars, pour rentrer chez lui et passer à autre chose.

Rien de moins.

«Je vais avoir une conversation avec notre syndicat après la saison, à propos des choses notamment en rapport avec les montants placés en fiducie, a fait savoir le principal intéressé, au terme de l'entraînement de vendredi, à Brossard. Je vais devoir réfléchir à tout ça. Le résultat de tout ceci, de ce conflit de travail c'est que mon contrat n'est plus le contrat que j'ai signé au départ.»

Cole, de toute évidence, n'a pas particulièrement apprécié l'ambiance de la planète LNH lors de ce conflit de travail qui a duré presque quatre mois. C'est clair, il n'en pouvait plus des discussions entre les deux parties, des longueurs et des menaces... Au bout du compte, il a fini par décrocher, et a décidé d'apprécier ce temps passé loin des avions et des arénas du circuit.

«J'ai aimé passer ce temps à la maison... Mes enfants sont à l'école jusqu'en juin, et je vais repenser à ce que je vais faire à ce moment-là.

«Oui, je suis un peu amer, certainement... Je ne pense pas que personne peut être heureux de ce qui s'est passé, pas du tout. Je suis content que tout cela soit terminé, mais c'est une honte que cela soit arrivé.»

Pour le moment, il est plutôt dur à dire si Cole est vraiment sérieux quand il parle de retraite. Mais quand on connaît un peu le type, fier au possible, on sait qu'il n'a pas vraiment apprécié la saison de misère du Canadien l'an passé. D'ailleurs, avec le gardien Carey Price, c'est Cole qui semblait avoir le plus de misère à composer avec les défaites la saison passée. C'est un joueur pas très souriant et pas très heureux que l'on croisait dans le vestiaire du club après chaque nouveau revers.

On peut présumer qu'une présence de son équipe en séries cette saison pourrait contribuer à le faire changer d'idée... et à oublier la maison de retraite.

Du reste, le vétéran estime que l'Association des joueurs et le patron Donald Fehr ont tout fait pour sauver la saison et s'assurer que les joueurs retournent sur la glace très rapidement.

«Nous avons dit oui à la meilleure option possible afin de sauver la saison», a-t-il fait savoir.