Il n'a pas disputé un seul véritable match de hockey depuis le mois d'avril, mais Carey Price ne s'en fait pas trop. Bien au contraire.

Le gardien du Canadien, qui a surtout fait jaser récemment en raison de ses escapades de chasse, a juré qu'il allait être fin prêt lorsque viendra le temps de reprendre le collier et de disputer un premier match de saison régulière, le 19 janvier au Centre Bell.

«Il n'y aura pas de problème, a assuré le gardien au terme d'un entraînement jeudi à Brossard. Ça fait un bout déjà que je me prépare pour ça. Je suis allé sur la glace de façon régulière depuis le début du lock-out.»

Pendant que plusieurs de ses collègues patinaient en Europe, Price, lui, était ici à attendre la fin du conflit de travail («Je voulais seulement passer du temps à la maison», dit-il). Il n'est pas le seul gardien de la LNH à avoir ignoré les autres ligues du monde, et il sait aussi qu'on va l'observer de près.

«Ça va être un peu dur de retrouver le rythme, ça c'est sûr... Ça va être difficile de reprendre là où j'ai laissé. Mais en même temps, nous sommes tous des professionnels. Je ne pense pas que ça va prendre beaucoup de temps avant de retrouver la forme. Je crois que ça va être assez intense sur la glace.»

Le gardien de 25 ans est maintenant un habitué des longues campagnes. La saison dernière, il a disputé 65 rencontres, et la précédente, c'était 72. Mais à quoi s'attendre cette fois-ci, dans un bref calendrier de 48 parties qui risque de comprendre plusieurs matchs en peu de jours?

Mystère. Même le principal intéressé ne sait trop quoi penser.

«Je crois qu'on va en savoir plus à mesure que le calendrier va avancer... Si on joue un soir sur deux, à un certain moment, ça va prendre quelques périodes de repos. C'est vraiment dur de prévoir comment tout ça va fonctionner.»

Les périodes de repos seront encore une fois l'affaire de Peter Budaj, adjoint de Price pour une deuxième saison, qui a lui aussi passé un lock-out assez tranquille, puisqu'il ne s'est pas joint à une autre équipe lors de cette longue pause.

Du reste, on sent que Price a hâte de passer à autre chose. Il n'a pas oublié le goût amer de la dernière saison («J'aime mieux ne pas en parler», avoue-t-il), et on sent aussi qu'il a hâte de montrer à la planète hockey de quoi il est capable.

Au fait, le gardien numéro un du Canadien a déjà trouvé un point à améliorer en vue de cette courte saison de 48 rencontres: ses performances en fusillade.

«Sans aucun doute, il s'agit d'un aspect de mon jeu que je dois améliorer, reconnaît-il sans même hésiter une seconde. Si nous avions remporté plus de matchs en fusillade la saison dernière, nous ne nous serions pas retrouvés dans cette position.»

Avec Price, et aussi Scott Gomez qui était de l'entraînement de jeudi, il ne manque plus grand-monde dans le camp du Canadien. Andrei Markov, arrivé en ville jeudi, devrait se joindre à tout le monde vendredi à Brossard. Alexei Emelin, Tomas Plekanec et un certain P.K. Subban se font toujours attendre.

Dans le cas de Subban, le Canadien doit jouer de patience et attendre la ratification de la convention collective par les joueurs avant d'aller plus loin. On sait toutefois que le Canadien et Don Meehan, l'agent du jeune défenseur, ont déjà eu des discussions concernant la signature d'une nouvelle entente.

Subban, on le rappelle, souhaite obtenir un contrat à long terme, ce que refuse (pour le moment) la direction montréalaise. Le jeune homme a déjà fait savoir qu'il n'allait pas se présenter au camp du club sans avoir obtenu son nouveau contrat.