Très impliqué au sein du comité de négociations du syndicat des joueurs, Mathieu Darche n'oubliera pas de sitôt la dernière folle journée de pourparlers qui a mené au dénouement du conflit dans la LNH, tôt dimanche.

«Le dernier blitz des négociations a été très intéressant, a affirmé Darche. Je tenais à y participer. Depuis le mois de juillet que je trempais là-dedans, je voulais voir la fin.»

Au cours des dernières heures, dans la nuit de samedi, il était confiant qu'on parvienne à s'entendre, mais il était également très nerveux. Il savait que le moindre détail aurait pu tout faire dérailler.

«La ligne est mince quand la situation se corse, a-t-il repris. Nous ne voulions pas faire de demandes exagérées qui auraient fait quitter la table des négos à l'autre partie. Mais nous ne voulions pas trop céder non plus.

«Même entre nous, les joueurs, nous avions des divergences d'opinions. Mais le débat se déroulait toujours dans le respect et nous finissions par arriver à un consensus. Nous allions rencontrer la ligue et quand ça fonctionnait nous revenions discuter ensemble de la suite des événements. C'était très le fun, mais très stressant.»

Vers la fin, plusieurs points restaient litigieux, les principaux étant l'établissement du plafond salarial en vue de la saison 2013-14 ainsi que les taux de variation des salaires des joueurs d'une saison à l'autre.

En mode attente

Libre comme l'air, Darche ne sait pas ce que l'avenir lui réserve comme joueur à l'âge de 36 ans. Il n'estime pas que son implication dans les négos va lui fermer des portes.

Déjà, il écarte la possibilité de revenir dans le giron du Canadien advenant qu'on lui soumette une offre à deux paliers de salaire, comme le directeur général Marc Bergevin l'avait fait avant le déclenchement du lock-out.

«Je ne veux pas jouer dans la Ligue américaine, a tranché l'attaquant. J'estime que je peux intéresser des équipes, même si ce n'était comme 13e attaquant. Je sais que si on m'engage comme 13e attaquant, je pourrai prouver ma valeur.»

S'il ne reçoit pas de coup de fil d'ici quelques semaines, il prendra vite la décision d'accrocher ses patins.

«Je ne veux pas patienter pendant des semaines et des semaines», a-t-il précisé.

S'il devait décider d'abdiquer, parions que Darche recevra un appel d'une organisation désireuse de l'engager comme dirigeant. Il ne cache pas son désir de demeurer associé au hockey.