Le temps s'écoule déjà pour les joueurs de la LNH se préparant à effectuer un retour au jeu.

Avec la fin imminente du conflit, les clubs n'auront que très peu de temps pour tenir un camp d'entraînement avant un calendrier écourté de 48 ou 50 matchs et les prochaines semaines nous permettrons de rapidement nous rendre compte si les joueurs qui n'ont pas joué de façon compétitive depuis le printemps dernier sont prêts pour les rigueurs d'une saison régulière.

«Je ne crois pas que ce sera trop difficile, a déclaré l'attaquant du Canadien de Montréal Travis Moen. Les gars sont des professionnels, alors ils doivent conserver une forme adéquate en tout temps. Nous aurons l'occasion de patiner avant le début de la saison. Ensuite, vous allez tirer le meilleur de vous-même.»

La LNH et l'Association des joueurs ont conclu une entente de principe dimanche matin, mais aucune indication sur le nombre de matchs de ce calendrier écourté n'a jusqu'ici été divulguée. Quand la saison sera enfin lancée, il pourrait y avoir une grande disparité au niveau de la condition physique.

Près de 200 joueurs ont joué pour des clubs européens pendant le conflit, tandis que la plupart des clubs ont envoyé quelques-uns de leurs plus jeunes joueurs dans la Ligue américaine. Mais la plupart, comme le capitaine du Canadien, Brian Gionta, ont fait de leur mieux pour garder la forme en patinant quelques fois par semaine en petits groupes sur des glaces louées.

«Leur rythme et leur coordination seront à point, a-t-il dit au sujet de ceux ayant joué pendant le lock-out. Ça prendra quelques matchs avant de les rejoindre, mais pour l'instant, c'est un fait qu'ils sont en avance.»

Le plus difficile sera de demeurer en santé.

Les blessures ont connu une croissance de 14 pour cent par rapport à la saison précédente dans la NBA après que le lock-out ait pris fin, en décembre 2011. Les équipes ont disputé un calendrier de 66 matchs après un court camp d'entraînement. Certains, dont le commissaire David Stern, ne croient toutefois pas que ces blessures ont été subies en raison du lock-out.

En raison de la saison écourtée, les équipes de la LNH joueront une moyenne de 3,5 parties par semaine.

«C'est évidemment que ça pourrait être le cas, surtout dans les cas de blessures à l'aine ou aux flexeurs de hanches, a indiqué l'attaquant des Canucks de Vancouver Chris Higgins. Je pense que certaines équipes seront aux prises avec ce genre de problèmes en lever de rideau. Souhaitons que les joueurs auront fait les bonnes choses pendant le conflit.»

Son coéquipier Manny Malhotra croit que même pour les joueurs ayant pris un soin jaloux de leur condition physique, ce ne sera pas suffisant.

«On a vu l'an dernier dans la NBA que de tenter de placer le plus grand nombre de matchs possible dans un court laps de temps est très difficile pour le corps. Le hockey est évidemment plus demandant physiquement que le basketball.

«Je crois que ce sera très difficile pour les joueurs. On dit toujours qu'on peut patiner, faire du vélo ou s'entraîner tant qu'on veut, rien ne remplace un vrai match.»

Il ne semble pas que les équipes disputeront des matchs préparatoires et les entraîneurs auront beaucoup à faire pour mettre tout le monde au même diapason. Dans certains cas, les équipes avec un nouvel entraîneur disposeront de bien peu de temps pour implanter un nouveau système de jeu.

Les joueurs désirant obtenir un contrat de la LNH devront donc être le plus impressionnant possible lors des matchs intra-équipes, dont le vétéran attaquant Steve Bégin, qui a reçu une invitation au camp des Flames de Calgary.

«Je n'aurai pas beaucoup de temps pour démontrer ce que je sais faire, mais je suis confiant, a dit le patineur de 34 ans. J'ai travaillé fort tout l'été et au cours des trois derniers mois. Je n'ai pas joué depuis un an et demi, alors je suis excité. Je vais saisir cette chance et faire le maximum.»

- Avec la participation de Monte Stewart, à Vancouver.