Un changement de décor n'a rien fait pour mettre en péril la chimie qui existe entre Tyler Seguin et Patrice Bergeron.

Les coéquipiers des Bruins de Boston sont de nouveau réunis au sein du même trio dans la formation canadienne prenant part à la Coupe Spengler. Et ils fournissent encore de l'attaque de qualité, une énergie sans borne et un effort constant en défense à leur équipe.

«Pas mal tout est différent, a indiqué Seguin en référence à la taille de la patinoire, au système de l'entraîneur-chef Doug Shedden et à leurs coéquipiers. Mais que ce soit sur une grande ou une petite patinoire, en Suisse ou à Boston, quand vous avez une bonne chimie et vous vous connaissez comme nous nous connaissons, vous allez connaître du succès.»

Seguin et Bergeron, qui ont remporté la coupe Stanley en 2011, ont récolté trois points et ont obtenu plusieurs chances de marquer en deux matchs dans le tournoi.

«C'est venu naturellement, a dit Bergeron de leur redoutable complicité. Je tente juste de faire les petites choses et avec sa vitesse, si je le place dans une bonne position, il va mettre la rondelle dans le filet.»

Alors que le combatif Brad Marchand complète leur trio avec les Bruins, Shedden a choisi de les jumeler à Ryan Smyth à Davos.

«Nous sommes heureux de l'avoir avec nous, a dit Bergeron. Il a tellement d'expérience, il est plutôt bon autour du filet, il pourchasse la rondelle et est très efficace dans les coins de patinoire.»

Seguin trouve que Smyth est un excellent complément au duo qui a terminé avec un différentiel cumulatif de plus-70 la saison dernière.

«On se passe beaucoup la rondelle et on tente de remporter nos bagarres avec notre vitesse, en nous déplaçant vers le filet. Smyth l'a fait avec nous (jeudi) soir, alors ça a été bien plaisant.»

Mais leur adversaire n'a pas tout à fait le mot plaisant à l'esprit en les affrontant.

«Ils sont plutôt explosifs, a dit le défenseur de Mannheim Dennis Seidenberg, qui est habituellement un de leurs coéquipiers à Boston. Avec des gars comme Seguin et Bergeron, vous devez jouer serré, car s'ils se retrouvent derrière vous, c'est terminé.»

Pendant le lock-out de la LNH, Seguin et Bergeron ont tous deux choisi la Ligue A suisse pour garder la forme. Seguin a choisi Bienne, dans la portion francophone du pays, tandis que Bergeron s'est retrouvé du côté italien, à Lugano. Les deux joueurs produisent à hauteur de plus d'un point par match.

Si les deux joueurs connaissent du succès, ils disent ne pas avoir complété à 100 pour cent la transition vers le style européen et qu'ils sont toujours en apprentissage.

«On doit changer notre style puisque nous sommes habitués à jouer dans des espaces plus restreints, a expliqué Bergeron. Mais c'est seulement du hockey, alors on joue au hockey. Une fois que ça clique, ça a un effet boule de neige.»