Sidney Crosby dit qu'il ne tire aucune conclusion du fait que la patinoire située au complexe d'entraînement des Penguins de Pittsburgh soit prise d'assaut par davantage d'amateurs de hockey depuis quelques jours.

Crosby et une douzaine de ses coéquipiers des Penguins se sont entraînés mardi. C'est une routine que Crosby répète depuis le déclenchement du lock-out en septembre, et il a déclaré que la récente augmentation des foules présentes à l'aréna ne signifie pas que le conflit de travail dans la LNH soit bientôt réglé.

Le défenseur Brooks Orpik ainsi que les attaquants James Neal et Tyler Kennedy sont arrivés à Pittsburgh cette semaine. Orpik a dit qu'il avait quitté son domicile situé en banlieue de Boston parce qu'il n'a pas de pneus d'hiver pour son véhicule, et non parce qu'il croit que les activités de la LNH reprendront bientôt.

«C'est juste quelque chose de différent afin de te stimuler», a dit Orpik.

Orpik s'est entraîné avec d'autres joueurs dans la région de Boston, a suivi les négociations et a tenté de demeurer au sommet de son art. Les choses se sont passées différemment, cependant, alors qu'il patinait avec ses coéquipiers pour la première fois depuis que les Penguins se sont inclinés devant les Flyers de Philadelphie au premier tour des séries éliminatoires de la Coupe Stanley en 2012.

La présence de Crosby est peut-être responsable de cette impression. Le capitaine est l'élément central des entraînements, et le fait qu'il y ait 15 joueurs au total - dont certains qui ne jouent pas pour les Penguins - a permis à Crosby et ses coéquipiers de retrouver un petit peu le rythme.

Crosby a servi d'organisateur «de facto» pour des exercices et a hâte de pouvoir remettre sa carrière sur les rails, après avoir été tenu à l'écart du jeu pendant la majeure partie des deux dernières saisons en raison des symptômes découlant d'une commotion cérébrale. Il a participé à trois jours de négociations entre les propriétaires et les joueurs la semaine dernière à New York.

Les propriétaires et les joueurs doivent se rencontrer mercredi afin de reprendre les négociations.

Même si ça fait déjà un bon bout de temps que Crosby a arrêté de se demander quand le troisième conflit de travail dans la LNH sous la gouverne du commissaire Gary Bettman arrivera à échéance, il demeure optimiste quant à la possibilité que les activités reprennent, à un certain moment cette année, dans la ligue.

«Le fait qu'ils discutent est positif, et je crois que nous avons tous dit que durant ce processus, c'est mieux que de rester assis et d'ignorer ce que chacun pense», a commenté Crosby.

Ces trois jours à la table des négociations a toutefois tempéré son impression qu'une entente était imminente.

«Il y a beaucoup de détails, beaucoup de choses dans une convention collective, et certaines d'entre elles n'ont même pas encore été abordées, a confié Crosby. Nous avons encore beaucoup de pain sur la planche, mais je suis certain qu'une fois que les enjeux majeurs seront réglés, le processus se poursuivra beaucoup plus facilement.»

Crosby a estimé que la ligue aura besoin de quelques semaines afin d'organiser de brefs camps d'entraînement, en plus de quelques matchs préparatoires. Entre-temps, il continuera de se présenter au complexe d'entraînement des Penguins quatre jours par semaine.