À moins de 500 jours de Jeux de Sotchi, l'équipe canadienne féminine de hockey a déjà entamé sa préparation pour la défense du titre olympique arraché avec brio à Vancouver en 2010. Hockey Canada avait convoqué 40 des meilleures joueuses au pays, la semaine dernière à Calgary, sous la direction des entraîneurs Dan Church et Danielle Goyette.

«Nous n'avons pas beaucoup d'occasions de réunir ainsi toutes les candidates à une place au sein de l'équipe nationale, a expliqué Goyette. Nous sommes déjà dans le cycle olympique et ce camp d'automne va nous aider à sélectionner les filles qui iront à la Coupe des quatre nations, en novembre, puis celles qui seront invitées au camp de sélection des mondiaux.»

Le Canada défendra son titre lors des prochains Championnats du monde, en avril à Ottawa. À moins d'un an des Jeux, il y a de bonnes chances que la formation canadienne des Mondiaux soit déjà pratiquement celle qui ira à Sotchi.

«Nous avons décidé d'adopter la même préparation que pour les Jeux de Vancouver, avec une équipe centralisée au nouvel Institut des sports d'hiver de Calgary pendant toute la saison 2013-2014», a souligné Goyette, qui devra donc confier ses Dinos de l'Université de Calgary, championnes canadiennes universitaires en titre, à un adjoint pendant une saison.

«C'est un peu dommage, mais je ne pouvais rater cette chance d'aller encore aux Jeux. Les joueuses devront elles aussi sacrifier une saison avec leur club régulier, une saison d'études parfois, mais elles connaissent et acceptent les règles du jeu.»

Une formation équilibrée

Le camp d'automne a permis à plusieurs jeunes joueuses de faire leurs débuts en équipe nationale. C'est notamment le cas de Sarah Lefort, une attaquante de 18 ans, qui aura la chance de poursuivre son apprentissage aux côtés de son idole, Marie-Philip Poulin, cette saison à Boston University, l'une des meilleures formations de la NCAA.

«C'est impressionnant de se retrouver sur la même glace que Caroline Ouellette, Hayley Wickenheiser ou Marie-Philip, a raconté la jeune femme d'Ormstown dans la Montérégie. Dans mon cas, c'est sûr que je vise plus loin que les Jeux de 2014. Mais c'est une occasion de montrer aux entraîneurs et aux responsables de l'équipe ce que je peux faire, tout en apprenant beaucoup des plus âgées...»

Poulin, justement, se retrouve dans la peau d'une des joueuses les plus expérimentées de l'équipe, même si elle a seulement 21 ans. Déjà l'une de meneuses de la formation canadienne, Marie-Philip place l'équipe au premier plan. «Ça me fait un peu drôle d'être dans cette position, a-t-elle avoué. Caroline ou Hayley restent des modèles pour moi, des filles que je respecte beaucoup, et c'est un honneur de penser que je puisse inspirer moi aussi les plus jeunes.»

Danielle Goyette ne tarit d'ailleurs pas d'éloges à l'endroit de ses joueuses les plus aguerries. «Nous avons la chance de miser sur des meneuses qui ont une éthique de travail irréprochable, a-t-elle souligné. De toute façon, nous n'accepterions pas de voir les plus vieilles tenir leurs places pour acquises et prendre les choses à la légère. Le calibre est si fort et les prétendantes, si nombreuses qu'elles seraient vite mises de côté...

«Notre intention est de former la meilleure équipe possible pour les mondiaux de 2013 et pour les Jeux de Sotchi, a rappelé Goyette. À l'heure actuelle, toutes les filles sont sur la même ligne.»

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Lutte au sommet au Québec

C'est la semaine prochaine que s'amorcera la saison de hockey féminin universitaire au Québec. Les Carabins de l'Université de Montréal tenteront évidemment de confirmer leur deuxième place des derniers Championnats canadiens contre les Martlets de McGill, championnes provinciales en titre, qui ont perdu plusieurs finissantes de talent. Carleton, Concordia et Ottawa complètent une division québécoise qui est de plus en plus équilibrée chaque saison. À noter, l'arrivée de Caroline Ouellette au sein du personnel d'entraîneurs des Stingers de Concordia.