Sidney Crosby le voit bien: il s'apprête à vivre son premier conflit de travail.

«En ce moment, c'est de mauvais augure, a convenu la vedette des Penguins de Pittsburgh. Les choses peuvent changer rapidement, mais j'ai l'impression qu'on ne commencera pas la saison à temps. Cela dit, je présume que certaines choses peuvent quand même être repoussées de manière à ce qu'on ait une saison complète.»

Crosby tenait à assister à la réunion de New York afin de «comprendre la dynamique de ce pour quoi l'on se bat». Sid the Kid sent que l'Association des joueurs défend les bons principes en s'attaquant au problème des marchés qui peinent à survivre- un enjeu par ailleurs absent du discours patronal.

«Notre proposition démontre que nous sommes prêts à aider les équipes en difficulté, a dit Crosby. Nous sommes prêts à donner, mais (les propriétaires) doivent être prêts à donner aussi.

«J'ai le sentiment que les propriétaires n'ont pas envie de négocier entre eux et qu'ils ne veulent pas bouger de leurs positions.»

Il est encore trop tôt pour envisager autre chose que la LNH, mais Crosby n'a pas fermé la porte à un séjour à l'étranger si le conflit devait se prolonger. «Je suis un joueur, je veux jouer et nous évoluons dans une business compétitive, a-t-il dit. Je n'aimerais pas prendre le boulot de quelqu'un, mais je suis un gars qui travaille fort et je ne vois rien de mal à vouloir jouer.»