À moins de deux semaines seulement de la date établie par la LNH pour mettre ses joueurs en lock-out, les équipes de la KHL et leurs dirigeants se préparent à faire une bonne affaire.

La Ligue continentale russe est prête à accueillir à bras ouverts les joueurs de sa cousine nord-américaine qui se réveilleront le matin du 16 septembre sans emploi, puisqu'elle croit pouvoir tirer profit de la possible absence d'activité dans les arénas de la LNH.

«Je crois que ça amènera beaucoup plus de potentiel de vente pour notre ligue et pour le hockey en soi, a déclaré le vice-président de la KHL Ilya Kochevrin, mardi. L'arrivée de vedettes attire toujours davantage l'attention de beaucoup de personnes qui ne considèrent peut-être pas le hockey comme un sport de choix.»

La plupart des meilleurs joueurs russes à évoluer en Amérique du Nord devraient retourner à la maison assez rapidement si la LNH et l'association des joueurs n'en arrivent pas à une entente avant le 15 septembre, date d'échéance de la présente convention collective. Evgeni Malkin, Alexander Ovechkin, Pavel Datsyuk et Ilya Kovalchuk, entre autres, ont déjà été associés à des équipes de la KHL.

Six des 26 formations de la Ligue continentale se trouvent dans des pays autres que la Russie, et la KHL prévoit éventuellement poursuivre son expansion. Deux matchs de saison régulière doivent déjà avoir lieu dans le tout nouveau Barclays Center de Brooklyn en janvier, et la ligue a déjà commencé à regarder ses options pour diffuser des rencontres sur les chaînes de télévision nord-américaines cette saison.

«On attend de connaître le dénouement (des négocitations dans la LNH), a ajouté Kochevrin. Il y a définitivement beaucoup d'intérêt de la part des diffuseurs.

«Je suis certain que s'il y a lock-out (dans la LNH), la KHL pourra devenir la destination de choix pour les amateurs de hockey en Amérique du Nord.»

Ce sera probablement le meilleur endroit pour voir du hockey professionnel cet automne.

La LNH et l'association des joueurs ont rompu les négociations la semaine dernière, et les deux parties ont confirmé mardi qu'une reprise des pourparlers n'avait pas encore été prévue.