Oubliez la promesse de victoire lancée il y a 18 ans aujourd'hui. Promesse que personne dans le camp des Rangers, pas plus que dans celui des Devils, n'a osé reprendre d'ailleurs. Oubliez les trois buts accordés par Henrik Lundqvist mercredi, ses deux jeux blancs, les arrêts de Martin Brodeur, le coup de poing de Mike Rupp qu'il a encaissé à la poitrine, l'engueulade entre Peter DeBoer et John Tortorella qui l'a suivi et les erreurs de jugement des arbitres.

Oubliez tout ça! Car à 20h07 lorsque la rondelle sera déposée au centre de la patinoire du Prudential Center plus rien de tout ça ne comptera.

Seuls la victoire et ce qui devra être fait pour l'emporter compteront. Une victoire qui enverra les Devils en grande finale contre les Kings de Los Angeles. Une victoire qui permettra aux Rangers de rester en vie.

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«Je me sens bien. Je suis confiant. Je suis surtout très heureux d'être dans cette situation. Qui aurait dit en début de saison que les Devils seraient à une victoire de passer en finale de la Coupe Stanley? Et nous avons l'avantage de la patinoire en plus. Il n'y a pas d'autre endroit où je voudrais me retrouver en ce moment», a lancé l'entraîneur-chef des Devils après l'entraînement matinal de son équipe.

Bien que personne dans le vestiaire des Devils n'ait l'intention de retourner à Madison Square Garden dimanche, Martin Brodeur et ses coéquipiers n'ont pas la même pression sur les épaules que leurs adversaires des Rangers qui seront en vacances s'ils ne gagnent pas ce soir.

Un avantage tout aussi important que celui de la patinoire qui atténue le principe selon lequel la dernière victoire est toujours la plus difficile à aller chercher.

«Ça devient la victoire la plus difficile à remporter seulement si tu augmentes le niveau de pression relié à cette partie. Si tu l'abordes comme tu abordes les autres matchs et que tu te concentres à bien faire ce qui doit être fait, ça ne devient pas plus difficile», a expliqué DeBoer, qui n'apportera aucun changement à sa formation.

Pourquoi en apporter d'ailleurs? Son équipe vient de lui offrir deux victoires de suite contre les champions de l'Association de l'Est en saison régulière.

Dans le camp des Rangers, aucun changement n'est envisagé. Revenu au jeu mercredi après avoir raté 11 parties en raison d'une blessure à une cheville, Brandon Dubinsky sera encore en uniforme.

Bien qu'ils aient comblé un recul de 3-2 en première ronde pour finalement éliminer les Sénateurs d'Ottawa, les Rangers sont conscients qu'ils se retrouvent en position inconfortable.

«Un gros défi se dresse devant nous, mais je sais que notre équipe l'affronte avec confiance. Cela dit, c'est une épreuve dont on tirera des leçons, peu importe le dénouement, et qui nous servira dans l'avenir de cette équipe que nous sommes en train de construire. À mes yeux, nous sommes à mi-chemin dans ce processus de construction. Cela permettra de comprendre qu'il faut prendre les moyens pour faciliter la route à suivre en séries en plus de nous donner la confiance de réussir l'exploit d'éviter l'élimination dans le cadre de matchs sans lendemain», a indiqué John Tortorella ce matin.

Bien qu'ils aient disputé leur meilleur match mercredi, les Rangers ont encaissé un revers de 5-3. Le dernier but a toutefois été marqué dans un filet désert.

Les Blueshirts s'amènent à Newark avec la ferme intention de prolonger la finale de l'Est et d'obtenir le laissez-passer en vue de la grande finale dimanche alors que les deux mêmes équipes se croiseront au Madison Square Garden dans le cadre d'un match sans lendemain.