Méfiez-vous du géant qui dort... La légion de vedettes de la LNH du Canada n'a peut-être jamais été traitée avec autant d'indifférence au Championnat du monde de hockey qu'au cours de la dernière semaine en Finlande, où les amateurs n'en ont que pour l'équipe de leur pays.

Le moment est arrivé pour l'équipe canadienne de quitter l'anonymat, en se frottant justement à la Finlande, vendredi.

Le Canada est en partie à blâmer pour le statut de «négligés» qu'on lui attribue. Après avoir été éliminé en quart de finale dans ses deux dernières participations à l'événement, le pays est cinquième au classement mondial. À lui de redorer son blason en passant un message clair à ses rivaux à Helsinki.

Jusqu'à maintenant, l'équipe canadienne a vaincu la France facilement, a fait ce qu'il fallait pour défaire la Slovaquie et la Suisse, et a perdu une rencontre enlevante contre les États-Unis.

On peut parler d'un solide début de tournoi, mais rien pour réellement retenir l'attention.

«Ce match contre la Finlande représente un gros défi pour nous», a affirmé le capitaine Ryan Getzlaf.

La Finlande est sur une irrésistible poussée, ayant gagné ses 12 derniers matchs - huit hors-concours avant les quatre premiers du tournoi. Comme championne en titre du Mondial, elle affiche une confiance peu commune pour un pays qui a maintes fois voulu camper le rôle de négligés.

Les Finlandais veulent mettre fin à la guigne du pays hôte du Mondial, en devenant les premiers champions chez eux depuis que l'Union soviétique a réussi l'exploit en 1968.

Les joueurs s'attaquent au défi en ayant la tête haute.

«C'est très important, a affirmé le capitaine Miko Koivu, du Wild du Minnesota. À toutes les fois que vous revêtez l'uniforme, c'est un honneur. Les amateurs en Finlande sont des passionnés. Le hockey est notre sport national et tout le monde s'en intéresse.

«La pression est toujours très forte.»

La Finlande ne mise que sur quatre joueurs de la LNH, contrairement au Canada. Le gardien Kari Lehtonen, des Stars de Dallas, devrait être d'office face au Canada.

«Ça n'a rien à voir, la provenance des joueurs, a commenté l'entraîneur finlandais Jukka Jalonen. Nous travaillons comme une équipe, nous nous comportons comme une. Nous avons quatre joueurs de la Ligue nationale et d'autres équipes en ont davantage. Nous en avions également quatre, l'an dernier, quand nous avons gagné la médaille d'or.»