Les séries qui se rendent jusqu'au septième match sont devenues routinières pour les Bruins de l'ère Claude Julien.

Qu'ils aient pris une avance rapide ou qu'ils aient tiré de l'arrière en fin de série, la plupart du temps au cours des cinq dernières saisons, les Bruins ont fini par disputer une septième et ultime rencontre qui décidait leur destin.

Lors des trois premières années de Claude Julien comme entraîneur, les parcours des Bruins en séries se sont terminés par des défaites au septième match face au Canadien (2008), aux Hurricanes de la Caroline (2009) et aux Flyers de Philadelphie (2010). Tout a changé l'an dernier, toutefois, quand Boston a remporté un septième match à trois reprises en route vers la conquête de la coupe Stanley.

Ce n'est donc pas une surprise pour les Bruins - ni leurs partisans - que Boston se retrouve aux prises avec un autre septième match. Cette fois, ce sont les Capitals de Washington qui seront les adversaires, et la série dont les six premiers affrontements se sont décidés par un but se terminera mercredi.

D'une façon ou d'une autre.

«L'an dernier, c'était l'an dernier. Nous l'avons vite réalisé au mois d'octobre, quand nous avons montré un dossier de 3-7, a rappelé l'attaquant des Bruins Chris Kelly. Par contre, c'est bien d'avoir disputé tous ces matchs no 7 auparavant pour pouvoir s'en souvenir et s'y référer. Reste que c'est une nouvelle année et un nouveau défi cette fois, un défi que nous avons hâte de relever.»

Mis à part un balayage en quatre matchs des Flyers de Philadelphie lors du deuxième tour, la saison dernière, les Bruins ont défait Montréal, Tampa Bay et Vancouver en sept rencontres pour s'emparer de la coupe.

Les yeux sont maintenant tournés vers les Capitals, une équipe qui menait la série 3-2 il y a quelques jours.

«Lorsqu'il s'agit d'un septième match, comme je l'ai appris au cours de ma courte carrière en séries, il faut trouver le bon équilibre, a noté l'attaquant des Bruins Gregory Campbell. Il faut être prêt. Un septième match, c'est habituellement le plus contesté de la série parce que toute la série est à l'enjeu.

«Mais il faut en même temps savoir contrôler ses émotions. Il faut trouver l'équilibre entre l'état où tu es prêt à tout donner, où ton niveau d'énergie et d'enthousiasme est élevé, mais il faut aussi pouvoir réaliser des jeux sous pression. D'habitude, l'équipe qui peut livrer la marchandise sous pression est celle qui l'emporte.»

Les Capitals n'ont peut-être pas eu à disputer autant de matchs ultimes que les Bruins, mais il faut dire qu'ils ont joué sous pression dans le dernier droit de la présente saison, alors qu'ils devaient gagner régulièrement pour s'assurer d'une place en séries.

«Les joueurs ont le dos au mur chaque soir depuis quelques semaines déjà, a fait remarquer l'entraîneur des Caps Dale Hunter. Un septième match, c'est un match où chaque petit détail compte. Nous y sommes habitués. Chacun des matchs de cette série a été serré. Il y en a eu six. Les deux côtés, j'imagine, sont un peu mal en point. Mais les petits bobos, tout le monde va les oublier quand va commencer ce septième match.»