Trop violentes, les présentes séries de la Ligue nationale de hockey? C'est peut-être l'opinion de plusieurs observateurs... mais ce n'est pas l'opinion des membres des Red Wings de Detroit.

«Ce sont des choses que l'on voit dans les séries, a expliqué le défenseur Nicklas Lidstrom, des Wings, après l'entraînement de son équipe au Joe Louis Arena, ce matin. L'intensité est beaucoup plus grande. C'est dans des moments comme ça qu'il faut savoir jouer avec discipline, et ce n'est pas toujours facile...»

Ce n'est pas toujours facile, en effet. Depuis le début des séries, les coups déloyaux semblent faire partie des habitudes sur les patinoires. Et c'est peut-être dans cette série entre les Wings et les Predators de Nashville que le ton a vraiment été donné, quand le défenseur Shea Weber a violemment poussé la tête de l'attaquant Henrik Zetterberg contre la baie vitrée, lors du premier match de la série.

Depuis, les scènes de violence se multiplient, et les matchs d'hier n'y ont pas échappé.

«Ça se produit dans toutes les séries, on le voit à travers la ligue, a ajouté Lidstrom. Il y a beaucoup de choses qui arrivent sur les patinoires, mais ce n'est pas la première fois qu'on voit ça.»

Le défenseur Kyle Quincey, un membre des Red Wings depuis février, reconnaît que certains joueurs commencent à aller trop loin. «Je ne sais pas si ça ressemble à la lutte de la WWE, mais ça nous ramène un peu en arrière, c'est sûr», a-t-il admis.

Drôle de hasard, pendant que l'entraîneur des Wings, Mike Babcock, tenait son point de presse, les télés dans la salle de presse diffusaient en boucle les images du match de dimanche entre les Flyers et les Penguins, un match où les arbitres ont imposé 158 minutes de punition.

«Les Flyers et les Penguins ont une bonne rivalité, et je pense que c'est excellent pour les fans, a ajouté Kyle Quincey. C'est divertissant. Il y a un peu de mordant dans toutes les séries. C'est bon de voir ça. Mais je ne sais pas pourquoi c'est si intense cette année...»

À Detroit, on ne croit pas qu'une suspension rapide et sévère à l'endroit de Shea Weber, suite à l'incident du premier match, aurait pu changer quoi que ce soit. «Je ne pense pas que les gars se seraient mis à se donner des câlins après ça», a répondu Quincey.

Mike Babcock, lui, aime bien le spectacle offert sur les patinoires de la LNH depuis l'ouverture des séries. «J'aime regarder les matchs, ça a l'air amusant à mes yeux», a fait savoir l'entraîneur des Wings.