Trophées LNH: le verdict de nos experts

Le choix de Marc Antoine Godin: Erik Karlsson

Exception faite de l'entraîneur Paul MacLean, le nouveau général à l'attaque chez les Sénateurs d'Ottawa est la principale raison pour laquelle son équipe participe aux séries. Non seulement Karlsson a flirté avec le top 10 des marqueurs de la LNH durant toute l'année, mais l'écart statistique qu'il a creusé par rapport aux autres défenseurs parle de lui-même. Cela suffit à compenser son jeu passable dans sa zone. Oui, l'arrière de 22 ans commet des revirements et ne domine pas défensivement comme Nicklas Lidstrom, Shea Weber ou Alex Pietrangelo. Mais ce n'est pas non plus Mike Green! Le jeune Suédois évolue constamment contre le meilleur trio adverse, joue 25 minutes par match et a fait un bond de plus de 45 points au chapitre du différentiel par rapport à l'an passé.

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Le choix de Richard Labbé: Henrik Lundqvist

Où seraient les Rangers sans le Roi Henrik? Bien bonne question. Lundqvist, c'est le type qui a rarement un mauvais match dans le système, c'est le type qui joue très souvent, mais qui présente quand même de solides statistiques à chaque fois. (moyenne de 1,56 et taux d'éfficacité de 0,930 cette saison) C'est le type qui ressemble aussi au joueur le plus utile de la meilleure équipe de l'Association de l'Est. Jonathan Quick est un autre excellent candidat, mais c'est Lundqvist qui est à la tête du club de première place.

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TROPHÉE JACK-ADAMS - Meilleur entraîneur

Le choix de Richard Labbé: Ken Hitchcock

Que dire de plus? Avant que Hitchcock ne soit parachuté derrière le banc des Blues début novembre, le club à la note bleue ne jouait même pas pour ,500 (6-7), et se dirigeait tout droit vers une autre saison décevante. Mais Hitchcock est arrivé, et le visage des Blues s'est mis à changer. Aujourd'hui, les voici qui bataillent pour le premier rang dans l'Ouest. Oui, il y a un «effet» Hitchcock, et il y a aussi un Jack-Adams qui attend au détour. Et pour ceux qui affirment qu'on ne donne pas ce trophée aux remplaçants: Bill Barber et Bruce Boudreau ont déjà réussi le coup.

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TROPHÉE BILL-MASTERTON - Persévérance, esprit sportif et dévouement au hockey

Le choix de François Gagnon: Daniel Alfredsson

La subjectivité la plus totale me guide dans l'octroi du Bill-Masterton. C'est un trophée de coeur, remis au joueur qui en affiche le plus sur la patinoire et à l'extérieur. Celui qui se donne sans compter au sport qu'il aime et qui l'a, tant mieux pour lui, rendu riche ou très riche. Pour ces raisons, bonnes ou mauvaises, je vote Daniel Alfredsson, un vrai comme il ne s'en fait plus beaucoup. Il complète une carrière brillante avec une participation en séries et un Match des étoiles qui a gravité autour de lui à Ottawa en janvier. Brian Elliott, dont personne ne voulait l'an dernier, est un autre choix digne de mention. Peut-être même meilleur qu'Alfie qui profite d'un parti-pris dont je me reconnais d'emblée coupable. Si mes collègues des quatre coins de la LNH dénaturent le Masterton encore cette année et l'offrent au joueur qui a réussi le plus beau retour après une grave blessure, j'espère que Max Pacioretty le soulèvera. Car sur ce seul critère de sélection, il est dans une classe à part.

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TROPHÉE LADY-BYNG - Joueur le plus gentilhomme

Le choix de Marc Antoine Godin: Jason Pominville

C'est gentil de souligner le fair-play de certains joueurs même si le hockey est un sport où l'intimidation aide à gagner. Mais soyons francs: le Lady-Byng est un vote éminemment arbitraire. Il faut jumeler le caractère gentilhomme d'un joueur à un haut niveau de performance. Ceux qui se distinguent en attaque sont faciles à identifier. Mais combien de matchs faut-il en regarder pour déterminer que le fair-play d'un joueur est supérieur à celui d'un autre? C'est réducteur de se fier aux punitions même si cela risque de placer Matt Moulson au centre des discussions. En fait, chacun a identifié ses candidats et ils ne changent pas beaucoup d'une année à l'autre: St-Louis, Datsyuk, Eriksson... Des classiques. Jason Pominville est au sommet de ma liste. C'est un capitaine et un gentilhomme à tous les égards qui ne fait pourtant pas de compromis sur l'ardeur au travail.

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Le choix de Mathias Brunet: Ryan Nugent-Hopkins

Ryan Nugent-Hopkins a disputé une vingtaine de matchs de moins que les autres candidats, mais il a presque un point par match et les Oilers se sont écroulés en son absence. C'est plutôt impressionnant pour un jeune homme de 18 ans. Gabriel Landeskog, deuxième choix derrière Nugent-Hopkins, est devenu l'un des bons attaquants de la LNH en deuxième moitié de saison et c'est déjà un joueur complet. Adam Henrique a comblé un vide énorme au centre chez les Devils avec l'absence de Travis Zajac. Malgré sa blessure, difficile d'écarter Nugent-Hopkins, premier choix au total en 2011.

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TROPHÉE SELKE - Meilleur attaquant défensif

Le choix de Mathias Brunet: David Backes

David Backes, le capitaine des Blues de St. Louis, est l'un des centres les plus sous-estimés de la LNH. Il est, aux dires de Ken Hitchcock, le pilier de cette équipe et on doit reconnaître qu'il accomplit tout un boulot en défensive comme à l'attaque puisque les Blues accordent des buts, et des tirs, au compte-goutte. Backes est droitier, ce qui n'est pas négligeable lors des mises en jeu, et il est costaud à 6 pieds 3 pouces et 225 livres. Ça lui permet d'affronter aisément les meilleurs trios adverses. Sa fiche de +18 parle d'elle-même. Patrice Bergeron et Patrick Sharp doivent être considérés comme finalistes. Ce sont deux joueurs doués à l'attaque mais brillants en défense qui sont utilisés dans les situations les plus délicates par leurs entraîneurs respectifs au sein de bons clubs défensifs.