Il n'y a pas qu'à Montréal où les amateurs sont exigeants.

Les Canucks perdent deux matchs de suite? Les gens de Vancouver sont mécontents. Ils ne gagnent pas de façon assez convaincante face à un adversaire inférieur? Les gens sont mécontents.

Tout est une question d'attente, et celles qui entourent les Canucks, finalistes de la Coupe Stanley le printemps dernier, sont immenses.

Affichant un dossier de 33-9-7 depuis le 20 novembre, ils sont pris avec des problèmes de riches.  

Les jumeaux Sedin, par exemple. Ils se sont échangés le premier rang des marqueurs de la LNH au cours des deux dernières saisons, mais pourraient se contenter de campagnes de 80 points cette année.

Daniel a récolté deux buts et une passe à ses neuf derniers matchs tandis que Henrik a été blanchi à ses sept derniers.

«Le fait que l'équipe gagne masque le fait qu'on a besoin de leur production, convient l'entraîneur-chef Alain Vigneault. Ils sont le fondement de notre attaque. Mais on ne peut pas faire autrement que de croire qu'ils retrouveront leur synchronisme.»

Duo de choc devant le filet

Si les Canucks sont souvent allés au rythme des Sedin, c'est un autre duo - celui des gardiens - qui les aident à maintenir leur niveau d'excellence.

«Si on enlève son mois d'octobre habituel (qui est à l'image des mois d'octobre de l'équipe), Roberto Luongo a été notre joueur le plus utile, affirme Vigneault. Depuis novembre, il est l'un des deux meilleurs gardiens de la ligue au plan statistique.»

Le jeune Cory Schneider n'est pas étranger aux succès de Luongo car, en plus de lui donner quelques congés, il l'a forcé à se dépasser.

«Cory est un gros morceau de notre équipe, convient Luongo. Il stabilise la position de gardien. Peu importe que ce soit lui ou moi qui garde les buts, l'important c'est qu'on donne une chance à notre équipe de gagner tous les soirs.

«C'est un super bon gars, on s'entend très bien ensemble, et c'est plate que ça ne puisse pas durer pour l'éternité...»

En effet, on entend de plus en plus que les Canucks profiteront de l'énorme valeur de Schneider pour se renflouer à d'autres positions l'été prochain. La rumeur courait déjà à la date-limite des transactions...

Garder la soif de victoire

Les Canucks luttent pour le premier rang de l'Association Ouest et pourraient être la seule équipe de leur section à participer aux séries. D'ici là, le défi sera de ne pas baisser la garde.

«La soif de victoire a toujours été là et elle va le rester malgré notre position au classement, assure Vigneault. Depuis le lock-out, les formations qui se rendent en finale de la Coupe Stanley connaissent presque toujours des difficultés à un moment ou un autre. En ce sens, on fait peut-être partie de l'exception.»

L'entraîneur-chef reste conscient que son groupe sera jugé par ses performances en séries. Mais à cet effet, les Canucks se croient plus forts en raison de l'expérience de l'an dernier.

«On a joué 25 matchs en séries et après chaque partie, c'était les sacs de glace, a décrit Alexandre Burrows. Il fallait payer le prix, bloquer des lancers, et chacun devait accepter son rôle. Des attaquants comme des défenseurs ont été forcés de jouer des rôles réduits et de mettre l'équipe à l'avant-plan.

«C'est de la façon dont on a connu du succès l'an dernier et c'est comme ça qu'on veut répéter cette année.»