D'abord, il y a Rick Nash. Puis Duncan Keith, Brian Boyle, Matt Moulson, Joffrey Lupul, Claude Giroux, Daniel Alfredsson, Scott Hartnell, Corey Perry, Andy Greene, Dion Phaneuf et Henrik Lundqvist.

Alors que tous ces joueurs de la LNH répètent une phrase toute simple dans une vidéo promotionnelle publiée dimanche, ils se joignent à un mouvement qui prend de plus en plus d'ampleur visant à placer tout le monde sur un pied d'égalité dans le sport, indépendamment de l'orientation sexuelle.

L'idée initiale vient de Patrick Burke, dépisteur pour les Flyers de Philadelphie et fils du directeur général des Maple Leafs de Toronto, Brian Burke. Il a créé le projet «You Can Play» pour promouvoir l'élimination de la culture homophobe que l'on retrouve dans certaines sphères du hockey.

Patrick Burke a demandé l'aide d'alliés puissants afin que le message passe plus efficacement, et plus de 30 joueurs de la LNH ont répondu à l'appel en réalisant de courts messages publicitaires qui seront diffusés tout au long du reste de la saison.

«Les messages sont courts et simples, mais très significatifs, a déclaré Patrick Burke. Les joueurs présentent une multitude de façons de dire qu'au fond, tout ce qui est important à leurs yeux c'est de gagner et d'être entouré des meilleurs coéquipiers, peu importe si ces coéquipiers sont homosexuels ou hétérosexuels.»

Cette cause tient particulièrement à coeur Burke. Son défunt frère, Brendan, a fait les manchettes lorsqu'il a avoué son homosexualité en novembre 2009, alors qu'il était le dirigeant de l'équipe de hockey de l'Université Miami, en Ohio.

Brendan Burke a été tué en février 2010 dans un accident de la route à l'âge de 21 ans. Depuis, Brian Burke soutient activement les initiatives entourant les droits des homosexuels dans la région de Toronto et participe annuellement à la parade de la fierté gaie tenue dans la métropole. Patrick a de son côté fondé le projet «You Can Play» avec Brian Kitts et Glenn Witman, qui est à la barre d'une équipe de hockey de Denver nommée «GForce», formée de joueurs homosexuels.

La mission du projet de Patrick Burke stipule qu'il vise à assurer «l'égalité, le respect et la sécurité de tous les athlètes, sans tenir compte de leur orientation sexuelle».

Cet idéal recherché par Patrick Burke provient directement des conversations qu'il a eues avec son défunt frère.

«Lorsque Brendan est sorti du placard, ça n'a absolument rien changé entre lui et moi, a mentionné Patrick. Ç'a plutôt été un très grand moment pour notre famille, puisque quand quelque chose d'aussi inattendu survient, tu te dois d'évaluer: "Qu'est-ce que je recherche chez un frère? Qu'est-ce que je recherche chez un ami?" Nous avions une très belle relation où je pouvais lui poser plein de questions sur sa situation puisque je n'y connaissais rien. Et quand j'ai entendu parler de ce que des jeunes athlètes homosexuels, bisexuels et transgenres vivaient au quotidien, ça m'a beaucoup touché, et j'ai voulu faire quelque chose en l'honneur de Brendan pour aider ces jeunes.»