C'est peut-être parce qu'il n'y a plus rien à dire, mais les volontaires sont de moins en moins nombreux dans le vestiaire du Canadien après les matchs. Et surtout après les défaites.

Encore hier, on a seulement compté trois braves pour affronter les questions des vilains membres des médias. Parmi ces braves, il y avait le gardien réserviste Peter Budaj, qui n'a pas à s'expliquer souvent.

Donc, trois braves qui ont à peu près répété les mêmes choses, parce que les mêmes performances se résument avec les mêmes mots, de toute façon.

«Ce qui se passe avec nous actuellement, c'est plus mental que physique, a laissé entendre le défenseur Josh Gorges. On se bat nous-mêmes, essentiellement. Les Panthers sont arrivés en deuxième période avec la même énergie qu'on avait en première. On avait besoin de quelque chose, de quelqu'un pour nous permettre de renverser la vapeur. Ce n'est pas arrivé.»

Dans cette saison 2011-2012 qui devient de plus en plus interminable, il s'agit d'un thème qui revient souvent: cette absence de leader, ce meneur que l'on attend mais qui ne se manifeste jamais. Encore hier, le Canadien avait besoin d'un «gros» but pour assommer les Panthers.

Mais ce but-là n'est jamais venu.

«Il faut se présenter»

«Je ne crois pas que les gars aient abandonné, je le souhaite du moins, a dit Randy Cunneyworth. Il faudrait le leur demander... Mais tout le monde doit jouer avec de la fierté dans cette équipe.»

L'entraîneur ne croit pas non plus en un club distrait par les rumeurs et cette date limite des échanges dont on parle depuis au moins deux mois déjà.

«J'espère que cela n'est pas une distraction... Ça ne devrait pas les déranger, il faut se présenter chaque soir et tout donner de toute façon. S'il y a des rumeurs, les gars devraient être contents, ça veut dire que quelqu'un d'autre s'intéresse à eux. Mais ça ne devrait pas faire de différence. Il faut être prêt à jouer quand le match commence.»

Sur ce, Randy Cunneyworth a mis fin à son point de presse de manière assez sèche, ce qui n'est guère dans ses habitudes. Il faut croire que l'entraîneur commence lui aussi à en avoir marre de répéter les mêmes choses...