Hors du Centre Bell, le salut

L'avantage de la glace? Chez le Canadien, ce concept n'existe pas.

Ce n'est pas bien compliqué: depuis le début de la saison, aucune autre équipe n'a récolté moins de victoires sur sa propre patinoire que le Canadien, qui n'a que 11 gains au Centre Bell. Seuls les pauvres Blue Jackets de Columbus ont fait pareil.

«J'aimerais pouvoir vous dire pourquoi ça ne marche pas au Centre Bell, mais je ne le sais pas», a commenté, jeudi, un Carey Price un peu agacé par cette question qui revient sans cesse.

Le Canadien doit disputer sept de ses neuf prochains matchs à l'étranger, et pour un club qui en arrache autant au Centre Bell, il s'agit certes d'une bonne nouvelle. Ça commence vendredi soir à Washington, avec une visite chez les Capitals.

«Sur les patinoires adverses, on joue un style de hockey beaucoup plus simple, a expliqué le défenseur Josh Gorges. C'est un style de jeu qui cadre mieux à notre équipe. Il faut penser à jouer aussi de cette façon à domicile. On essaie trop de donner un spectacle au Centre Bell, au lieu d'essayer de récolter les deux points de la victoire.»

Le Canadien se prépare à affronter les Capitals avec Tomas Plekanec, qui sera de la formation après avoir été atteint de ce fameux virus qui semble circuler dans le vestiaire. Mathieu Darche, qui avait dû partir lors du match de mardi soir en raison d'étourdissements, est du voyage lui aussi.

Le défenseur Andrei Markov accompagne le club également. «Il va s'entraîner avec nous à un certain moment», a ajouté l'entraîneur Randy Cunneyworth, sans donner plus de précisions. Évidemment, il n'y a toujours pas de date de retour en ce qui concerne le mystérieux défenseur.

Sans surprise, c'est Price qui affrontera les Capitals. Il s'agira d'un 10e départ consécutif pour lui.

Une victoire ferait un peu de bien au moral du Canadien, qui est présentement au 15e rang du classement dans l'Association de l'Est...

Ça a brassé à Brossard

Une fois de plus, ça a brassé à l'entraînement du Canadien jeudi matin à Brossard, et une fois de plus, c'est un certain P.K. Subban qui s'est retrouvé au centre de tout ça.

Subban et l'attaquant David Desharnais ont échangé quelques coups de bâton, et les deux hommes ont ensuite passé quelques secondes à se hurler des mots qui manquaient manifestement d'amour.

«C'est sûr que P.K. est intense dans les entraînements, a commenté Desharnais. Ce sont les performances des derniers matchs qui font que ça arrive.»

Subban, lui, n'a pas voulu en parler. Gorges l'a donc fait à sa place.

«C'est bon, il faut maintenant s'assurer d'amener cette intensité avec nous et de jouer de manière aussi intense à Washington», a noté Gorges.

Le meilleur commentaire est venu d'Andrei Kostitsyn. «Je ne sais pas pourquoi, ce sont toujours des gars différents qui sont impliqués, mais c'est toujours contre P.K.», a expliqué le joueur biélorusse, avec le genre d'humour sec dont lui seul connaît le secret.