En théorie, le match d'hier soir au Centre Bell ne devrait pas être le dernier de Martin Brodeur à Montréal.

En théorie, oui, parce que le gardien des Devils du New Jersey a répété hier qu'il «penche» vers un retour au jeu la saison prochaine, même s'il est toujours sans contrat pour 2012-13.

L'ennui, c'est que la menace d'un autre conflit de travail dans la LNH pourrait le forcer à changer ses plans.

«Ça dépend si j'ai oui ou non un nouveau contrat au mois de septembre, a fait savoir Brodeur avant le match d'hier. On va voir, la menace d'un autre lock-out, ce n'est pas quelque chose qu'on peut contrôler. Je pense que tout le monde veut qu'il y ait une saison, les propriétaires et les joueurs, mais on ne sait jamais.

«J'aime jouer au Centre Bell, ce n'est jamais quelque chose que je trouve ennuyant. Il y a une ambiance ici qu'on ne vit pas souvent au New Jersey.»

Brodeur affirme qu'il n'a toujours pas commencé à négocier un nouveau contrat avec les Devils, et que de toute façon, les négociations peuvent attendre après la saison.

Pour le moment, les Devils sont en bonne position en vue des séries, et le gardien québécois ne veut pas être une source de distraction en faisant parler de lui pour une histoire de contrat.

«J'ai du plaisir cette saison, et les victoires ont quelque chose à voir avec ça...»

Un fan de Gary Carter

L'hommage du Canadien au regretté Gary Carter, avant le début du match, a permis à Martin Brodeur de se rappeler de bons souvenirs. C'est que Brodeur était un fan du receveur à la belle époque des Expos du début des années 80. «Mon père Denis le connaissait bien, et Gary Carter venait nous voir à la maison assez souvent. C'était un proche de la famille, et je suis attristé par son décès. Il a fait partie de mon enfance à Montréal.»

Martin Brodeur a aussi un frère, Claude, qui a jadis fait partie de l'organisation des Expos. «Il s'est rendu au niveau A dans l'organisation des Expos, et il était un joueur de premier but jusqu'à ce qu'Andres Galarraga se joigne à l'organisation. Après ça, il n'a pas eu le choix de devenir lanceur!»

Les joueurs du Canadien, eux, ont sauté sur la glace pour l'échauffement d'avant-match en portant tous le fameux numéro 8 de Carter. «Quand tu es petit et que tu rencontres un gars comme Gary Carter, tu n'oublies jamais ça», a ajouté Brodeur.