Jaroslav Spacek s'est réveillé ce matin à la maison, où il a passé la fin de semaine avec sa femme et leurs deux fils, David et Jakob. Et il espère se sentir à la maison lorsqu'il retrouvera les fans du Canadien au Centre Bell, où il fera, ce soir, une première escale depuis qu'il est passé du Tricolore aux Hurricanes de la Caroline en décembre dernier en retour de son compatriote Tomas Kaberle.

«Ce qui me manque le plus de Montréal, c'est l'atmosphère du Centre Bell lorsque le Canadien gagne. J'espère toutefois que ce ne sera pas trop bruyant demain [ce soir]», a lancé le défenseur tchèque après l'entraînement des Hurricanes, hier après-midi, au domicile du Tricolore.

Confiné au vestiaire réservé aux ennemis venus d'ailleurs, Spacek aurait pu se rendre de l'autre côté de la patinoire pour y mettre un peu le trouble. «Je suis parti sans avoir le temps de dire bonjour et de jouer quelques tours. Je pourrais aller couper quelques lacets!», a convenu Spacek, qui ne comptait que des amis dans le vestiaire du Canadien.

S'il a amorcé son séjour en Caroline en force - deux passes à son premier match et un but gagnant dès sa troisième partie -, Spacek a été limité à deux passes à ses 16 derniers matchs. Il a aussi raté sept rencontres en raison d'une fracture à un os de la joue qu'il a subie après avoir été atteint par une rondelle au visage.

«Il joue du bien meilleur hockey pour nous que ses statistiques le démontrent. Il est une source d'inspiration pour nos jeunes qui l'ont vu évoluer avec une visière et qui comprennent ce que ça prend pour jouer dans cette ligue», a commenté l'entraîneur-chef Kirk Muller.

«Un jour à la fois»

Malgré les commentaires positifs de Muller, Spacek, 37 ans, ne sait pas s'il terminera la saison avec les Hurricanes.

«Je m'attendais à quitter Montréal. Je pensais même que la transaction viendrait au cours de l'été. Avec la date limite qui approche (27 février), je sais que je pourrais aboutir avec un club qui aurait besoin d'expérience en vue des séries. Je prends donc les choses un jour à la fois et c'est la raison pour laquelle ma famille est demeurée à Montréal. Je ne pense pas à l'an prochain non plus. Si je demeure en santé et qu'une équipe tient à mes services, il est bien évident que je voudrais prolonger ma carrière. Mais on verra en temps et lieu.»