Lorsque Bill Daly a hérité de la gestion des Coyotes de Phoenix après leur rachat par la LNH en octobre 2009 pour éviter la faillite qui les guettait, le vice-président ne s'attendait pas à ce qu'il soit encore propriétaire près de trois ans plus tard.

Cette tutelle tire toutefois à sa fin. Car non seulement la LNH a confirmé l'entrée en scène d'un troisième groupe d'investisseurs désireux d'acheter les Coyotes et de les garder à Glendale, mais Gary Bettman et son vice-président exécutif Bill Daly ont chacun de leur côté confirmé qu'ils devraient se résigner à déménager l'équipe.

«Le déménagement représente la dernière option sur notre liste, mais il ne peut être écarté. Je demeure toutefois convaincu que nous serons en mesure de compléter la vente des Coyotes avant la fin de la saison», a indiqué Bettman.

«Nous tenons à garder les Coyotes à Glendale, car nous croyons toujours que la région de Phoenix représente un bon marché pour nous. Mais si la vente est impossible à compléter, nous devrons prendre les mesures qui s'imposent», a mentionné Bill Daly.

Dans un point de presse très couru qui a suivi une réunion des gouverneurs qui s'est prolongée pendant plus de deux heures, Gary Bettman n'a pas révélé l'identité de ce troisième groupe qu'il a qualifié de sérieux.

L'ancien président de Sharks de San Jose, Greg Jamison, et le milliardaire Jerry Reinsdorf - propriétaire des White Sox (baseball) et des Bulls (basketball) de Chicago - sont à la tête des deux autres groupes d'acheteurs.

Ce n'est pas la première fois que les spéculations entourant la vente imminente des Coyotes se multiplient autour de la LNH.

Bill Daly a d'ailleurs confirmé à La Presse qu'il considérait être passé près de régler la vente avec cinq ou six groupes d'acheteurs potentiels au cours des deux dernières années.

«Nous étions même rendus à l'étape de la poignée de main avec Matthew Hulsizer, mais les choses ont achoppé après l'intervention de l'institut Goldwater - un groupe d'observateurs qui surveillent les dépenses publiques et qui a obligé la ville de Glendale à faire marche arrière dans leur implication financière dans la vente des Coyotes - et nous sommes revenus à la case départ. Cette intervention de l'institut Goldwater a peut-être découragé certains acheteurs potentiels et fait prolonger le dossier en rendant la vente plus difficile à compléter. Mais nous avons bon espoir d'y arriver. Les négociations sont sérieuses et les groupes respectent toutes les démarches normales à suivre dans le cadre d'une telle transaction», a souligné Daly qui ne croit pas que la tutelle ait nui au développement des Coyotes.

«Notre directeur général Don Maloney doit composer avec un budget. Il ne peut pas le dépasser. Mais il a les pleins pouvoirs pour échanger des joueurs et embaucher des joueurs autonomes à l'intérieur des paramètres financiers que nous avons établis. En ce sens, ses contraintes sont semblables à celles des trois quarts des directeurs généraux, sinon plus, qui ont eux aussi des budgets à respecter.»

Les Coyotes occupent actuellement le 12e rang de l'Association Ouest avec 52 points. Trois de moins que le Wild du Minnesota qui occupe la huitième place. Malgré des succès certains l'an dernier et relatif cette saison, les Coyotes jouent dans l'anonymat. Seuls les Islanders de New York attirent moins qu'eux dans la LNH.

«C'est une conséquence de l'incertitude qui se prolonge indûment dans ce dossier. Il est difficile d'attirer des fans quand tu connais des ennuis sur la glace. Ce qui a été le cas pendant plusieurs saisons à Phoenix. Maintenant que nous gagnons, les fans attendent de savoir ce qui arrivera avec leur équipe avant de l'appuyer. D'où l'importance de compléter la vente dans les meilleurs délais. Ou d'opter pour un déménagement comme on l'a fait l'an dernier avec Atlanta. Mais vous avez entendu Gary (Bettman) comme moi tout à l'heure. L'objectif premier demeure la vente.»