La grippe a beaucoup circulé dans le vestiaire du Canadien, mais le personnel médical a été en mesure d'éviter une trop grande propagation. Max Pacioretty est le dernier en date à avoir mis le virus en échec. Après avoir raté l'entraînement de lundi, l'Américain de 23 ans s'est dit suffisamment remis pour affronter les Blues de St-Louis, ce soir au Centre Bell.

«C'est crucial que l'on parte sur une lancée victorieuse», a insisté Pacioretty alors que le Tricolore est à la recherche d'une troisième victoire consécutive à domicile, une séquence qu'il n'a pas encore réussie cette saison.

«Tant qu'on n'a pas gagné la troisième partie, on ne peut pas penser à la cinquième», a toutefois prévenu Mathieu Darche, qui estime que le Canadien a encore beaucoup à faire pour effacer son mauvais début de saison.

Les Blues, qui n'ont qu'une victoire à leurs six derniers matchs sur la route, constituent des adversaires plus coriaces depuis que Ken Hitchcock est à la barre de l'équipe.

Le vétéran québécois s'attend à une guerre de tranchées.

«David Backes et Chris Stewart sont sur leur premier trio et ce sont des joueurs physiques qui vont être agressifs en échec-avant, prévoit Darche. Les équipes de Hitchcock ne donnent jamais grand-chose en défensive, alors ce sera à nous de rester patient.»

Pacioretty sera là

Randy Cunneyworth ne devrait apporter aucun changement à sa formation puisque Pacioretty pourra disputer le match de ce soir. Étant donné que l'entraîneur semble apprécier la formule «seven-eleven», qui déploie sept défenseurs et seulement 11 attaquants, c'est le centre Petteri Nokelainen qui devrait une fois de plus être laissé de côté.

«C'est vrai que ça nous force à ne jouer qu'avec trois joueurs de centre et qu'il y a un élément de risque à ce niveau, mais si besoin est, nous savons que certains ailiers seront capables d'agir comme joueurs de centre», a indiqué Cunneyworth en faisant référence d'abord et avant tout à Darche.



Blunden a la confiance du coach

Pas étonnant que, sous la présente formule, le jeune Michael Blunden ait le sourire dans le vestiaire du Canadien. L'Ontarien de 25 ans, qui a grandi à Montréal-Ouest et dont les parents sont bilingues, a expliqué en français que son travail devait être de pratiquer un échec-avant constant, ce qui lui a souri depuis l'arrivée en poste de Cunneyworth.

Blunden utilise bien sa vitesse et la pression à deux hommes qu'il exerce avec Darche s'est révélée efficace pour réduire le temps de réaction de l'adversaire. Ayant joué plus de 13 minutes dans deux des trois derniers matchs, Blunden

«Non seulement je mûris en tant que joueur, mais plus je joue à ce niveau-ci, plus je m'habitue au rythme et au style de jeu», a-t-il expliqué.

Lorsqu'on lui a suggéré qu'à son premier passage avec l'équipe, plusieurs personnes avaient peut-être eu une perception erronée du type de joueur qu'il était, Blunden s'est esclaffé.

«J'aime encore me battre», a-t-il dit pour ceux qui voyaient en lui un genre de redresseur de torts.

«Seulement, j'ai subi deux opérations aux épaules et la seconde est directement liée à un combat. Il faut que je sois prudent et que je me batte au bon moment.»

Puisque Randy Cunneyworth prêche un style de jeu plus physique de la part de ses troupes, on ne doit pas se surprendre qu'il ait accordé sa confiance à Blunden.

Photo: Bernard Brault, La Presse

Michael Blunden