Les Blackhawks de Chicago ont remporté la Coupe Stanley il y a deux ans, puis participé aux séries éliminatoires de justesse le printemps dernier.

À la lumière de ce qu'on voit depuis le début de la saison, les hommes de Joel Quenneville sont bel et bien de retour au niveau d'excellence d'il y a deux ans!

Malgré une défaite de 3-2 subie hier soir à Pittsburgh, les Blackhawks présentent une fiche de 9-2-1 à leurs 12 derniers matchs, ce qui fait d'eux l'équipe de l'heure dans la Ligue nationale. Durant cette période, Jonathan Toews et Marian Hossa ont certes fonctionné à pleine vapeur, mais c'est l'ailier Patrick Sharp qui remplit le filet.

Le Manitobain avait marqué pas moins de 10 buts en plus d'ajouter six mentions d'aide dans les 12 dernières rencontres. Sa série de neuf matchs consécutifs avec au moins un point, la plus longue de la saison dans la LNH, a pris fin hier soir.

Qu'un joueur ayant atteint des sommets personnels de 34 buts et 71 points l'an dernier connaisse une série formidable cette saison n'est pas trop surprenant.

Emery a supplanté Crawford

Ce qui l'est davantage, c'est de voir qui garde la cage des Blackhawks pendant que Sharp terrorise l'adversaire.

Eh bien oui, c'est ce bon vieux Ray Emery!

Le sort d'Emery semblait scellé, il y a deux ans, quand, au terme d'un séjour peu fructueux dans la KHL, il n'a pas été l'ombre d'une solution de rechange pour les Flyers de Philadelphie.

Sauf que l'ancien enfant terrible des Sénateurs d'Ottawa s'est accroché malgré les blessures et une réputation douteuse.

Lorsque Jonas Hiller, le numéro un chez les Ducks d'Anaheim, s'est retrouvé sur le carreau en raison de vertiges, l'an dernier, Emery a gardé le fort et aidé l'équipe à lui assurer une place en séries éliminatoires.

À l'automne, les Hawks ont attendu le 3 octobre avant de l'embaucher officiellement. Or, une trentaine de matchs plus tard, Emery semble avoir délogé le Montréalais Corey Crawford à titre de numéro un.

«C'est sûr que c'est le fun de jouer, a-t-il dit à ESPN vendredi dernier. Je ne tiens rien pour acquis. On ne sait jamais comment les choses vont aller.

«Si l'on attend quelque chose et qu'on n'est pas prêt à travailler pour l'obtenir, il y a de gros risques qu'on ne l'ait pas.»

Emery a entrepris hier le septième des huit derniers matchs des Hawks.

Et lors du seul départ qu'a eu Crawford, l'ancien porte-couleurs des Wildcats de Moncton a dû céder sa place à Emery après avoir concédé trois buts en 18 lancers. Leurs moyennes de buts alloués - 2,52 pour Emery et 3,00 pour Crawford - illustrent l'écart dans leurs performances.

Bien que battu par les Penguins hier, Emery affiche un dossier de 6-1-1 en décembre et de 9-2-2 depuis le début de la saison.

Si l'on ajoute son passage à Anaheim en fin de saison dernière, le gardien de 29 ans présente un dossier de 16-4-2 lors des deux dernières campagnes.

Pas mal pour un gardien qu'on croyait parti en orbite!