Lars Eller a eu sa part de malchances depuis le début de la saison. Il y a eu plusieurs soirées où le meilleur côtoyait le pire et de trop rares où il a pu s'inscrire à la feuille de pointage.

Mardi soir, toutefois, sa passe à Petteri Nokelainen sur le but gagnant a fait la différence.

«Ça fait tellement du bien, surtout après ces matchs où nous avons gaspillé des avances tardives à domicile», a convenu Eller qui, plus tôt dans la rencontre, a fait bondir les amateurs de leur siège avec une série de feintes qui ont déculotté la défense des Islanders. Un arrêt in extremis d'Al Montoya avec la jambière droite l'a privé de ce qui aurait été le plus beau but de la saison du Tricolore.

«La confiance va et vient, il y a des soirs où je l'ai et d'autres soirs où elle s'envole, a dit Eller. Cette percée m'a donné confiance et m'en aurait donné encore davantage si j'avais marqué, mais pourvu que nous créions des chances, c'est positif.»

Le Tricolore a laissé filer une avance de deux buts et on a cru revoir le même film sur la glace du Centre Bell. Mais il a cette fois écrit un scénario différent.

«Il faut que ce soit notre enceinte et que ce soit plus difficile pour l'adversaire de gagner ici que ça l'a été pour eux jusqu'ici, a noté Eller. Espérons que l'on pourra bâtir là-dessus maintenant qu'on a remporté deux matchs de suite.»

La dernière fois que le Tricolore a remporté deux rencontres de suite, c'était les 10 et 12 novembre.

«Dans la plupart des matchs, nous avons joué du hockey très solide, mais ce sont nos petits relâchements mentaux que nous devons corriger, a indiqué Nokelainen.

«Mais les choses vont bien et l'arrivée de Tomas Kaberle nous aide en raison de la qualité de son mouvement de rondelle.»

Belle rentrée pour Campoli

À son premier match depuis le 6 octobre, soit depuis le match inaugural à Toronto, le défenseur Chris Campoli n'a pas paru trop rouillé.

«Je me suis porté à l'attaque en quelques occasions en début de match et ça m'a aidé à chasser mes papillons dans l'estomac», a expliqué le défenseur ontarien, qui a offert un excellent soutien à Andrei Kostitsyn sur le premier but du Canadien grâce à son échec-avant.

«Je crois que Kaberle et moi avons bien joué ensemble. Nous n'avons pas donné grand-chose aux Islanders à part le troisième but.»

Hal Gill, pour sa part, a marqué son premier de la saison... dans un filet désert. Il a fait mine de se cacher le visage et a été accueilli au banc par les railleries de ses coéquipiers.

«Ce n'est pas évident quand on marque un but et que la première réaction, c'est de l'embarras», a convenu Gill.

«On ne veut pas forcer un dégagement refusé dans cette situation et je priais pour que la rondelle atteigne le filet.»